"Tout le monde montre, à travers les médias internationaux, que sans l'Algérie, le polisario et le criminel de guerre Mohamed Benbatouch n'existeraient pas", a affirmé le politologue Moussaoui Ajlaoui, dans un entretien avec Le360.
Abordant la crise avec l'Espagne, il a indiqué que le gouvernement de Pedro Sanchez ne pouvait ignorer que le Sahara est "un casus belli" pour le Maroc. Selon lui, les masques pour l'Algérie sont tombés. "Le régime algérien a falsifié l'identité de Brahim Ghali, a transporté celui-ci à bord d'un avion présidentiel et a financé son hospitalisation (ndlr: 100.000, euros selon un journal espagnol) sur le dos du contribuable algérien".
"L'Algérie ne peut plus dire qu'elle n'est pas partie prenante dans le conflit du Sahara. A son retour à Alger, le dénommé Ghali a été admis et suivi à la clinique sous l'ordre et la supervision des militaires", estime le politologue Ajlaoui. Et d'ajouter que "ce sont trois généraux algériens qui se sont chargés du transport et de l'hospitalisation de Mohamed Benbatouch en Espagne".
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Il s'agit des généraux Saïd Chengriha, Noureddine Makri et El Moujahid. L'historien Jean-Pierre Filiu, rappellent les observateurs, a considéré en avril 2021 que Saïd Chengriha, chef d'état-major par intérim est "le véritable homme fort du pays, avant même le président Abdelmadjid Tebboune".
Jean-Pierre Filiu est un historien et arabisant français. Il est Professeur des universités en histoire du Moyen-Orient à Sciences Po Paris. Le chercheur Moussaoui a par ailleurs évoqué la récente sortie médiatique de Tebboune en la qualifiant de "dégradante, honteuse et condamnable". "Tebboune a montré que son moral était au plus bas".
"Ce sont des propos, a ajouté le chercheur marocain, d'une personne qui manque du sens de la mesure". Selon lui, l'Espagne qui a sacrifié son "voisinage, son partenariat et ses intérêts" avec le Maroc dont la cause du Sahara est "capitale" face à un régime militaire rejeté par le peuple algérien. "On comprend mieux maintenant pourquoi, le Hirak (mouvement de contestation) sort toutes les semaines dans les rues d'Algérie et ce, depuis 3 ans, pour clamer le départ du régime militaire", conclut Moussaoui Ajlaoui.
