Le Front national de lutte contre l’extrémisme et le terrorisme a exprimé sa solidarité avec Abdellatif Ouahbi, contre les attaques dont il fait l’objet de la part du PJD. Dans une lettre ouverte, ce collectif souligne que le parti à obédience islamiste s’en est pris au ministre de la Justice, l’accusant de «s’être moqué d’un noble hadith prophétique», relaie Al Ahdath Al Maghribia de ce jeudi 29 août.
Le secrétariat général du parti islamiste a publié, le mardi 20 août dernier, un communiqué dénonçant ce que ce collectif considère «comme une tentative d’intimidation du ministre de la Justice et de la société, pour polluer le débat politique autour des droits individuels, notamment celui ayant trait aux relations sexuelles consenties, en les pénalisant avec des justifications passéistes, irrationnelles et éloignés des réalités».
Selon les membre du Front national de lutte contre l’extrémisme et le terrorisme, le PJD veut «imposer son idéologie à la société marocaine, ouverte et non hypocrite, qui a toujours coexisté avec les pratiques des libertés dont celles de l’expression, de la pensée et du choix de son mode de vie».
Le parti islamiste, poursuit ce collectif, «a poussé l’effronterie en allant jusqu’à appeler à la démission de Abdellatif Ouahbi, sachant que le limogeage du gouvernement ou de n’importe quel ministre relève de prérogatives expressément réservées au Roi par la Constitution».
Dans cette lettre ouverte, alors que le Front national de lutte contre l’extrémisme et le terrorisme critique vivement le ministre sur le contenu du projet de loi relatif à la procédure civile et sur d’autres dossiers, il n’en demeure pas moins qu’il se solidarise avec lui, face aux attaques du PJD.
Les membres de ce collectif exhortent donc «toutes les forces des droits de l’Homme à faire face aux menaces proférées à chaque occasion par l’islamisme politique et les appellent à intensifier les campagnes de solidarité avec tous ceux qui sont victimes des flèches empoisonnées de la haine et de l’incitation à la détestation. Une idéologie dont les défenseurs agissent au nom de la religion musulmane modérée, décrite dans la Constitution, sans la représenter aucunement».
Ils considèrent en effet que le Hadith qui a été contesté par le ministre de la Justice n’est pas cité dans les recueils des théologiens musulmans de référence, et que son authenticité est donc douteuse, explique Al Ahdath Al Maghribia.