Cette enquête, pendante à l’enquête marocaine, a été ouverte pour homicide volontaire et confiée à la brigade criminelle de la police judiciaire de Paris, a précisé le parquet.
Elle doit permettre notamment d’avoir un cadre juridique pour recueillir des éléments.
De leur côté, les avocats des familles des deux victimes ont annoncé dimanche le dépôt d’une plainte à Paris pour «assassinat aggravé, tentative d’assassinat aggravé, détournement de navire et non-assistance à personne en danger». Elle devrait être déposée mardi, a précisé à l’AFP l’un des avocats, Me Hakim Chergui.
Selon le témoignage d’un Franco-Marocain de 33 ans, Mohamed Kissi, quatre vacanciers, dont lui-même, se sont égarés en mer lors d’une sortie en jet-skis le 29 août. Partis de la plage de Saïdia (nord-est du Maroc), à la frontière de l’Algérie, ils ont été rejoints par un bateau des garde-côtes algériens, qui ont tiré sur eux, a-t-il raconté.
Son frère Bilal Kissi, commerçant franco-marocain de 29 ans et père de deux jeunes enfants, et son cousin Abdelali Mchiouer, commerçant de 40 ans vivant en France et père d’un enfant de 5 ans, ont été tués.
Un ami, Ismaïl Snabé, Franco-Marocain, a été arrêté par les garde-côtes algériens. Mohamed Kissi a, lui, été secouru par la Marine marocaine.
Le parquet d’Oujda, ville du nord-est marocain limitrophe de l’Algérie, a ordonné le lendemain l’ouverture d’une enquête pour déterminer les circonstances «d’un incident violent en mer», selon une source judiciaire à l’agence marocaine MAP.
Dimanche, soit cinq jours après le drame, le ministère algérien de la Défense a reconnu l’assassinat de deux vacanciers près de Saïdia, dans les eaux territoriales algériennes.