Les divergences entre le clan d’Ahmed Zaïdi, président (sortant) du groupe parlementaire de l’USFP à la Chambre des représentants, et le premier secrétaire Driss Lachgar, continuent de jeter des ombres sur le travail de toute l’institution parlementaire. Rachid Talbi Alami, successeur de Karim Ghellab, a dû ajourner la constitution du bureau et l’annonce de la présidence des commissions pour permettre aux ittihadis de dépasser leurs différends.
Akhbar Al Yaoum, dans son édition de ce mercredi 16 avril, nous informe ainsi qu’il a été décidé, en désespoir de cause, de reconnaître la liste d’Ahmed Zaïdi vu que le délai fixé à Driss Lachar, au lundi 14 avril, est arrivé à échéance sans qu’il ait fourni la liste de sa candidate Hasna Abouzaid. De ce fait, et selon la loi, les députés pro-Lachgar, risquent tout simplement de perdre leurs sièges, surtout qu’ils ne sauraient constituer un groupement parlementaire selon les dispositions du règlement intérieur. Soit rallier la liste d’Ahmed Zaïdi ou perdre leurs sièges. Pour rappel, la députée sahraouie et l’éternel député de Bouznika ont été les invités, le 13 avril, de la chaîne Laâyoune TV. Sans que rien ne soit tranché, même à l’antenne.
Dépasser la criseSur Assabah, on apprend que Abdelouahed Radi, vétéran de nos députés et ancien premier secrétaire de l’USFP, essaie toujours de mener une médiation pour ramener les deux camps à de meilleurs sentiments. Mais sans trop se faire d’illusion. Il a tenu de longues réunions avec les deux clans. Radi a proposé de céder la présidence du groupe à Hasna Abouzaid en total respect de la décision de la commission administrative réunie le dimanche 13 avril. Au moment où les députés du clan Zaïdi prendraient des responsabilités dans les diverses structures de la première Chambre : bureau et commissions. Ainsi, Saïd Chbaâtou garderait la présidence d’une commission parlementaire, au moment où Abdelali Doumou figurerait dans la prochaine configuration du bureau de la chambre en tant que vice-président. Mais rien n’est acquis à priori. Driss Lachgar a fait empirer les choses en demandant le gel de l'adhésion d’Ahmed Zaïdi et Abdelali Doumou.