"Il est clair qu’une division rationnelle et fonctionnelle du travail entre l’UA, les CER et les 54 Etats membres donnera lieu à la synergie nécessaire pour faire aboutir les grandes stratégies continentales et ainsi concrétiser les aspirations des peuples africains à la prospérité, au développement et à l’intégration", a souligné l’ambassadeur représentant permanent du Royaume auprès de l’UA et de la CEA-ONU, Mohamed Arrouchi, lors de son intervention devant de la 42e session ordinaire du Comité des représentants permanents de l’UA (COREP), qui poursuit ses travaux par visioconférence.
Le diplomate marocain, qui conduit la délégation à cette session en prélude à la 39e session ordinaire du Conseil exécutif (ministres des Affaires étrangères) de l’UA, prévue les 13 et 14 octobre, a relevé qu’une réorientation stratégique de la prise de décisions vers un processus basé sur des données probantes et sur une répartition claire des responsabilités entre les différents acteurs serait de nature à éliminer le risque d’interférences, de chevauchements et de duplication des efforts, et permettra par conséquent à l’Union de s’acquitter, comme il se doit, de son rôle.
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Dans le même ordre d’idées, un renforcement continu des capacités humaines et institutionnelles s’impose comme condition sine qua non pour l’atteinte d’une définition claire et commune des concepts de division de travail, de subsidiarité et de complémentarité, a ajouté Mohamed Arrouchi.
Les leçons tirées des réussites et des défis de la synergie entre l’UA, les CER et les 54 Etats membres démontrent la nécessité d’une approche ascendante de consultations entre les différentes parties prenantes, en vue de garantir une appropriation totale de l’agenda continental et de ses résultats, a-t-il noté.
L’ambassadeur marocain a également soutenu que la libération du potentiel pour l’intégration continentale reste tributaire d’une efficiente connectivité au sein des différentes composantes de l’intégration régionale, dont les plus importantes demeurent les Communautés économiques régionales (CER).
"A cette occasion, je tiens à souligner que la soumission par le Royaume du Maroc de sa contribution à la première phase de la division de travail, découle de sa détermination à garantir l’aboutissement du processus d’intégration continentale et témoigne de l’importance que mon pays accorde à cet exercice", a déclaré Mohamed Arrouchi, estimant que la deuxième phase de la division de travail devrait être guidée par les mêmes principes de subsidiarité, de complémentarité et d’avantage comparatif, ainsi que par un soutien actif à toutes les CER afin de garantir les mêmes niveaux et capacités d’avancement.
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Le COREP avait entamé depuis une semaine les travaux de sa 42e session ordinaire avec la participation du Maroc, en prélude au prochain Conseil exécutif de l’organisation panafricaine.
Lors de cette session, le COREP se penche notamment sur le rapport du sous-comité des questions d'audit, le rapport sur l'opérationnalisation du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique) et le rapport du sous-comité sur la coopération multilatérale.
Le COREP va procéder également à l’examen du rapport du sous-comité sur les réformes structurelles de l’Union et un autre sur l'état de l’intégration régionale en Afrique.