Rien ne va plus au sein de la jeunesse de l’Istiqlal. Les tensions entre les différents clans du parti n’ont pas épargné sa «chabiba» (jeunesse), dont une récente réunion tenue lundi dernier s’est transformée en véritable combat de rue entre militants.
Le sujet fait l’actualité dans plusieurs quotidiens de la place pour leur édition du mercredi 8 mai. Parmi eux, Al Ahdath al Maghribia et Al Akhbar. Les deux journaux expliquent ainsi que la réunion en question devait permettre la fixation d’une date pour la tenue du congrès national de l’organe, ainsi que la discussion d’autres volets liés à l’organisation. Sauf que cette réunion s’est achevée avant même de commencer. Comme le soulignent les deux quotidiens, dès l’ouverture de la séance, plusieurs militants ont soulevé des points d’ordre, empêchant ainsi que les discussions autour des points inscrits à l’ordre du jour ne démarrent réellement. Cette situation a fait sortir de leurs gonds plusieurs autres militants. Mais la réaction de ces derniers a précipité la transformation de la salle abritant cette réunion en un véritable ring où plusieurs militants se sont retrouvés blessés et ont été transportés aux urgences.
Il faut dire que les tensions étaient déjà très palpables depuis la réunion du bureau exécutif de la jeunesse, la semaine dernière. Plusieurs courants au sein de l’Istiqlal tentent, en effet, de placer leur propre candidat à la tête de la jeunesse du parti de la Balance. Et, alors que les proches du courant d’Ould Errachid semblaient avoir de l’avance, ces derniers jours, c’est le candidat soutenu par le courant proche du secrétaire général du parti, Nizar Baraka, qui fait désormais figure de favori.
En effet, Abdelmjid El Fassi, fils de l’ancien premier ministre Abass El Fassi et beau-frère de l’actuel SG du parti, semble désormais le mieux placé pour briguer la tête de la jeunesse de l’Istiqlal. D’autant que sa récente élection à la présidence dans un organisme international comme l'Union internationale des jeunes démocrates lui donne d’autres atouts face à ses adversaires. Sauf que l’ampleur des tensions que vit actuellement le parti de la Balance et la mainmise que tente chaque courant d'avoir sur la jeunesse ne garantissent pas l’élection du favori, ni même l’organisation de ce congrès national, dans un climat de sérénité.