Nouvelle escalade qui risque de mettre en danger l'accord de cessez-le-feu du 6 septembre 1991. Celle du front Polisario qui, après avoir implanté des postes militaires à Guerguerat, région démilitarisée située à l'extrême sud-ouest du Maroc, à la frontière de la Mauritanie, aurait dépêché aussi des unités armées en face de la localité marocaine de Gueltat Zemmour, située au sud-est du royaume.
Une source militaire sahraouie, citée par un site séparatiste, a confirmé "l'établissement de plusieurs points fixes et mobiles face au mur marocain, dans la zone de Gueltat Zemmour", qui fut, après la construction du mur de défense, le tombeau d'une centaine de mercenaires du front Polisario en octobre 1989, en janvier et en novembre 1990 après de meurtriers combats.
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Motif invoqué pour cette nouvelle escalade orchestrée par le Polisario, avec la complicité d'Alger: "empêcher les pillages" et "éviter l'acquisition de métaux précieux qui auraient été découverts dans cette région"!
D'après la même source, "un contingent d'effectifs des unités spéciales et de véhicules militaires de type Toyota" a été déployé par le Polisario dans un point de la zone tampon en face de Gueltat Zemmmour, commune rurale de la province de Boujdour.
Ce rebondissement gravissime intervient alors que le Polisario poursuit la consolidation de ses positions à Guerguerat, zone évacuée par les Forces armées royales en vertu de l'accord de cessez-le-feu du 6 septembre 1991. Il ne s'agissait en effet que d'un repli tactique, destiné à éviter aux éléments des FAR de se trouver nez à nez avec les mercenaires du Polisario.
Avec ces provocations, il y a un fort risque de ramener le conflit à la période d'avant 1991. L'armée marocaine continue de faire preuve de retenue face à cette escalade, mais aucun changement de la donne militaire sur le terrain ne sera toléré.
