Une colère royale amène Benkirane à réunir les syndicats

Le roi Mohammed VI recevant le chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane. 

Le roi Mohammed VI recevant le chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane.  . dr

Revue de presseKiosque360. De fermes instructions royales ont été données à Abdelilah Benkirane afin d’interagir positivement avec les revendications syndicales et désamorcer la crise sociale. D'intenses efforts sont actuellement déployés afin de convaincre les syndicats à renoncer à leur grève générale.

Le 19/11/2015 à 22h24

Le chef de gouvernement joue la montre pour tenter de convaincre les syndicats de renoncer à la grève générale qu’ils envisagent au lendemain de la marche nationale prévue pour ce 29 novembre. C’est ce qui ressort d’un article d’"Assabah" paraissant dans son édition de ce vendredi 20 novembre sous ce titre révélateur : "Une colère royale amène Benkirane à avancer une réunion avec les syndicats". "Un appel téléphonique royal a mis le gouvernement en état de mobilisation générale afin de désamorcer la crise sociale", souligne encore le quotidien.

"Le roi m'a réveillé à 6 heures pour m'ordonner de me rendre à Tanger", avait dévoilé Benkirane, en référence à cet appel royal pour régler la crise créée par les "factures gonflées" d'Amendis.

"Abdelilah Benkirane s’évertue actuellement à convaincre les syndicats d’éviter de sortir dans la rue", indique "Assabah", précisant que le Conseil de gouvernement du jeudi 19 novembre a été consacré à l’adoption de projets de décret relatif à l’emploi et au dialogue social.

Le Conseil de gouvernement a ainsi inscrit à son ordre du jour plusieurs projets de décrets présentés par le ministre de l’Emploi et des Affaires sociales, Abdessalam Seddiki, portant sur la délimitation du nombre des membres du Conseil de la négociation collective, en tant que mécanisme volontariste de traitement des différentes problématiques sociales, professionnelles et managériales, du Conseil de la médecine du travail et du Conseil supérieur de la promotion de l’emploi.

«Par cet arsenal de décrets, le chef de gouvernement espère obtenir une accalmie auprès de la coordination syndicale quadripartite constituée de l’UMT, la CDT, la FDT et l’UGTM », relève "Assabah", précisant que les centrales syndicales refusent pour l’heure de renoncer à la marche nationale prévue pour dimanche 29 novembre à Casablanca, à la différence de l’option de la grève générale qui pourrait être abandonnée.

Pour rappel, les syndicats avaient fixé à Benkirane un ultimatum d’un mois pour engager un dialogue sérieux au sujet des revendications sociales devenues de plus en plus insistantes. Il s’agit, entre autres, de la hausse générale des salaires dans la fonction publique et des pensions de retraite, l’allègement de la pression fiscale sur les salaires, le respect du droit syndical et du Code du travail, la déclaration des salariés auprès des organismes sociaux.

Par Ziad Alami
Le 19/11/2015 à 22h24