La formule d’une présidence collégiale pour diriger le PAM, composée de Fatima Ezzahra El Mansouri, Mohamed Mehdi Bensaïd et Salaheddine Aboulghali, et adoptée le 10 février 2024 à Bouznika, en marge du 5ème congrès national du parti, n’est pas vraiment chose nouvelle, selon Hassan Benaddi, invité de l’émission «Chahadat» (Témoignages) où il est revenu sur ses 50 ans de vie militante, intellectuelle, syndicale et politique.
«Ils disent que la troïka est une innovation, mais ce n’est pas vrai. Quand Mahjoub Benseddik et Omar Benjelloun sont sortis de prison en 1969, ils ont formé une présidence collégiale de trois dirigeants à la tête de l’Union nationale des forces populaire (UNFP), à savoir Abdallah Ibrahim, Abderrahim Bouabid et Mahjoub Ben Seddik», a-t-il tenu à préciser. Cependant, a-t-il poursuivi, «cette formation collégiale n’a pas bien fonctionné et n’a duré que peu de temps».
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«Dans une période de crise, une présidence de la sorte peut être établie, mais seulement de façon transitoire. Il m’est toutefois difficile de juger ce choix, vu que cela fait longtemps que je ne suis plus au courant de ce qui se passe dans le parti. Il y a d’autres choses qui dépassent le PAM, qui surviennent actuellement sur la scène politique et dont l’issue est inconnue», a-t-il ajouté.