Un républicain français refuse de participer à un Institut musulman financé par l’Algérie

Laurent Wauquiez, président du Conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes.

Laurent Wauquiez, président du Conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes. . dr

Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, le Républicain Laurent Wauquiez, a rejeté une promesse de son prédécesseur socialiste de contribuer au financement d'un Institut musulman prévu à Lyon avec des fonds en majorité algériens. Le pourquoi.

Le 03/07/2016 à 17h14

Le Conseil de la région Auvergnes-Rhônes-Alpes ne débloquera pas le 1 million d’euros promis par son prédécesseur socialiste Jean-Jack Queyranne pour la construction d’un Institut dit de civilisation musulmane prévu par Alger à Lyon. Et c’est le président de ce Conseil, en l’occurrence le républicain Laurent Wauquiez, qui vient de l’annoncer au grand dam des autorités algériennes. 

Laurent Wauquiez, qui s’est déplacé le 18 mai dernier à Rabat pour conclure un protocole de coopération entre la région Auvergne-Rhône-Alpes et celle de Rabat-Salé-Kénitra, a motivé cette décision par le fait que le centre, dont le budget prévisionnel est de 8,8 millions d’euros, bénéficiera de fonds en provenance d’Algérie. 

Laurent Wauquiez, figure influente au sein du principal parti d’opposition en France, les Républicains dirigé par Nicolas Sarkozy, s’en serait pris en des termes forts à l’Algérie accusé de «tisser ses réseaux à l’ombre de nos mosquées» ! «C’est la France et ils n’ont rien à faire ici !», a martelé l’élu républicain, cité par le site d'information algérien "Tout sur l'Algérie".

La sortie du républicain Laurent-Wauquiez intervient alors qu'une nouvelle crise risque de se déchaîner entre Paris et Alger. Après la polémique suscitée autour de la photo de Bouteflika "président-fantôme" postée par le Premier ministre Manuel Valls, un nouveau bras de fer s'annonce après que le groupe Total, bras armé de la diplomatie française, a engagé une procédure judiciaire contre l'Etat algérien et la Sonatrach, leur reprochant "la façon dont, au milieu des années 2000, ils ont rétroactivement modifié à leur avantage le partage des profits tirés du pétrole et du gaz".

Par Ziad Alami
Le 03/07/2016 à 17h14