Selon des indiscrétions provenant de l’entourage de la direction de la majorité gouvernementale, un remaniement ministériel serait attendu avant la tenue d’un Conseil des ministres, qui devrait avoir lieu entre juin et juillet, afin de fixer les orientations stratégiques du projet de loi de finances 2025.
Des interlocuteurs interrogés par Assabah de ce mardi 28 mai indiquent que le Roi Mohammed VI devrait présider cet été un Conseil des ministres, avec un gouvernement en partie remanié, pour décider des priorités du prochain projet de budget de l’État, qui doit être déposé à la Chambre des représentants avant le 20 octobre.
Selon ces mêmes sources, l’annonce de ce remaniement ministériel attendu devrait intervenir avant la note de cadrage que le Chef du gouvernement doit adresser à l’ensemble des départements ministériels, fixant les priorités de l’Exécutif, dont les priorités budgétaires, avant le dépôt du projet de loi.
Le journal exclut donc que cette lettre de cadrage soit adressée à des ministres qui seraient sur le départ, ou encore que le projet de budget de l’État soit élaboré par des responsables gouvernementaux appelés à quitter de façon imminente leur poste ministériel.
Ce scénario rendrait la tâche difficile aux nouveaux ministres qui les auront remplacés, car ils se retrouveront contraints de suivre les lignes directrices d’un budget qu’ils n’auront pas eux-mêmes élaboré.
D’après ces mêmes indiscrétions, la ministre de l’Économie et des finances, Nadia Fettah Alaoui, serait sur le départ, et devrait probablement être remplacée par le dirigeant d’un parti de la coalition gouvernementale.
Nizar Baraka, secrétaire général du Parti de l’Istiqlal, qui a déjà dirigé ce ministère, serait, selon ces sources, le mieux placé pour lui succéder.
Assabah indique, par ailleurs, que plusieurs départements gouvernementaux ont relativement échoué à faire face à de multiples défis, accusant notamment plusieurs retards dans l’élaboration et la mise en œuvre de politiques publiques à même de répondre aux attentes des citoyens.
Le quotidien observe ainsi que certaines politiques publiques n’ont pas eu d’effet positif sur le quotidien des Marocains, notamment sur leur pouvoir d’achat, malgré le développement économique qui caractérise le pays ces dernières années.