Une association chargée de détecter les risques terroristes en Belgique a mis en garde contre les femmes de Daech qui reviennent de Syrie et d’Irak. Le rapport souligne que les responsables de la sécurité des pays qui accueilleront ces femmes devront trouver les moyens et les méthodes pour les traiter et faire leur suivi. Parmi les femmes radicalisées d’Europe, on trouve des dizaines de Belges d’origine marocaine qui ont quitté les foyers de tension en Syrie et en Irak. Le rapport indique qu’il faut les appréhender comme étant capables de perpétrer des attentats terroristes à la date et au lieu décidés par l’organisation terroriste.
Le Maroc devra faire face à un défi majeur face aux revenantes ou à celles qui sont toujours retenues dans les geôles des «Forces démocratiques syriennes» à majorité kurde. La même étude révèle que certaines femmes et filles radicalisées constituent une grande menace bien qu’elles ne représentent qu’une petite minorité au sein de la mouvance. Et pour cause, ajoute le même document, les femmes des combattants de Daech jouent un rôle important dans les divers réseaux terroristes.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du samedi 14 septembre, qu’un rapport américain publié en mai dernier a mis en garde contre ce retour de ces femmes, notamment sur celles qui rentrent en Europe et en Afrique du Nord. Le rapport souligne que Daech a recruté beaucoup de femmes et les a entrainées à accomplir diverses missions qui leur permettent de passer à l’acte à tout moment. Outre les opérations militaires, l’organisation terroriste a confié à ces femmes des missions éducatives, médicales et sociales. Certaines d’entre elles ont exécuté des attentats terroristes planifiés par les combattants de Daech.
Ces derniers les ont soumises à un lavage de cerveau par le biais d’un «jihad de l’autonomisation». Une idée qui explique que le combat repose sur une stratégie plus grande afin de faire de Daech une autorité centrale. Mais après la perte de «l’Etat islamique», ce qui reste de la direction de l’organisation a transformé cette stratégie en «jihad de défi». Un plan qui selon la doctrine des Daechiens vise le «harcèlement de l’ennemi et son élimination» tout en récupérant de nouvelles recrues dans cette opération.