Les mises en garde contre la conversion terroriste du Polisario viennent d’être confirmées par un rapport accablant financé par la Commission européenne. Ce rapport, signé «Project Safte», Projet de recherche international qui mène des investigations sur l’accès des terroristes au commerce illégal d’armes à feu, met en évidence la connexion avérée entre le front séparatiste soutenu par Alger et les groupes jihadistes essaimant dans la poudrière sahélo-saharienne, notamment le MUJAO (Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest) et Ansar Dine (produit pur jus des services algériens implanté dans la ville de Gao, au nord du Mali).
L'on vous fait grâce de cette connexion établie entre le front Polisario et le terroriste Mokhtar Belmokhtar, natif d'Annaba et anciennement fidèle habitué des couloirs feutrés des services algériens (DRS). Passons également sur les liasons entre ce même front séparatiste et le terroriste Adnane Abou-Walid sahraoui, ancien soldat de la soi-disant "armée populaire de libération sahraouie".
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Pour "Project safte", les liaisons entre le Polisario et les groupes terroristes ont été facilitées par la situation en Libye, la porosité des frontières et l’incapacité des pouvoirs centraux de certains pays de la région à contrôler leur vaste territoire.
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Mettant à profit l’anarchie qui règne en Libye, où le Polisario avait envoyé ses milices pour combattre aux côtés de l’armée de l’ex-dictateur Mouammar Kadhafi, avec la bénédiction du régime algérien, le front séparatiste a pu détourner d’importantes quantités d’armes pour les revendre, via la Mauritanie, aux groupes terroristes pullulant dans la région sahélo-saharienne.
«La disponibilité et la circulation des armes sur le marché noir dans la région a considérablement proliféré après la chute du régime de Kaddhafi et les conflits qui ont suivi dans ce pays», note «Project Safte», notant que le Front Polisario a bien profité de cette situation et dispose aujourd’hui d'un «excédent d’armement».
Mais passons, car il n’y a pas que les armes libyennes. Il n’échappe à personne que le gros de l’arsenal militaire du Polisario est fourni par l’Algérie, parrain déclaré du mouvement séparatiste. Le Polisario, qui, grâce à l'appui de l'Algérie et après la chute du régime de Kaddhafi en Libye, s'est doté d'un arsenal relativement important, s’adonne aujourd’hui à l’activité hautement lucrative de trafic illégal et de vente d’armes, certifie le rapport de l'UE intitulé «Marchés illicites et acquisition d'armes à feu par les réseaux terroristes en Europe». Il avertit que «le Polisario dispose désormais de suffisamment d'armes pour en vendre et approvisionner le marché régional».
Et ce n’est pas tout! Le groupe d’investigation relevant de l’UE note qu’en l'absence d’une solution à la question du Sahara, «la zone n'est pas imperméable aux activités de contrebande et au trafic d’armes
On comprend mieux pourquoi Alger et le Polisario s’évertuent à entretenir la flamme du conflit factice autour du Sahara marocain, refusant mordicus toute issue politique à ce différent plus que quarantenaire en se cramponnant à la thèse irréaliste et irréalisable «du référendum d’autodétermination».