Un nouveau parti en gestation vient renforcer -ou émietter- la gauche

Le nouveau parti, Alternative sociale et démocratique, n’a pas encore obtenu le feu vert du ministère de l'Intérieur.. DR

Revue de presseLes préparatifs du congrès constitutif de l’Alternative sociale et démocratique vont bon train. Le comité préparatoire multiplie les réunions. Si tout va bien, le parti devrait officiellement voir le jour vers la fin de l’année. Une revue de presse du quotidien Assabah.

Le 07/01/2024 à 22h06

La gauche marocaine continue de faire des petits. C’est une nouvelle petite formation politique qui sort du giron du FFD qui s’apprête à voir le jour. Selon le quotidien Assabah qui rapporte l’information dans son édition du lundi 8 janvier, le nouveau-né s’appellera l’Alternative sociale et démocratique, ASD.

Un acronyme qui viendra s’ajouter à une liste déjà très longue des micro-formations politiques. Toujours est-il, le nouveau parti qui n’a pas encore obtenu le nécessaire feu vert du ministère de l’Intérieur, en est encore au stade de constitution. Selon le quotidien, un comité préparatoire du congrès constitutif a été créé et une commission de direction et d’organisation a été mise en place. Cette dernière a décidé de nommer Abdelhakim Karamane coordinateur national du comité préparatoire.

La commission qui en est à sa troisième réunion, vient d’élaborer la feuille de route du comité préparatoire. Elle a également planché sur l’offre politique du nouveau parti, la nature de ses structures organisationnelles ainsi que la logistique nécessaire à la concrétisation du projet et bien sûr la préparation du cadre légal et de la campagne de communication qui vont accompagner sa naissance officielle.

Le nouveau projet, affirme le coordinateur national cité par Assabah, a pour finalité de construire un parti politique de gauche, progressiste, démocratique et novateur qui puisse accueillir tout le monde. Le noyau dur de ce nouveau venu est formé des membres du mouvement réformateur déclenché au sein du FFD auxquels se sont joints des militants progressistes et de gauche, en plus d’acteurs de la société civile ainsi que des militants des droits de l’Homme.

La création d’un nouveau cadre politique, poursuit son dirigeant, est de nature à offrir une rupture avec les pratiques actuelles en la matière. Il veut rompre complètement avec la gestion classique des partis politiques et proposer une offre politique novatrice et évolutive qui réponde aux attentes des générations montantes, aussi bien en termes d’identité politique, de formes d’action et d’organisation ainsi que des méthodes d’encadrement qui doivent s’appuyer sur les nouvelles technologies de communication.

Selon le futur patron de la nouvelle formation, également ancien dirigeant du FFD et auparavant du PPS, le congrès constitutif devrait avoir lieu vers la fin de l’année. Le nouveau parti est formé de quatre composantes. Il s’agit, selon Assabah, du bloc démocratique qui s’est désolidarisé de Hamid Chabat, l’ancien secrétaire général de l’Istiqlal qui a rejoint le FFD à la veille des élections du 8 septembre 2021, le courant de construction démocratique, initié au sein même du FFD, et un courant de cadres qui regroupe des militants politiques de gauches et des acteurs de la société civile. La quatrième composante est constituée de militants des autres formations de gauche qui ont décidé de rejoindre cette nouvelle expérience.

Rappelons que le FFD est lui-même né d’une scission du PPS. Et depuis le décès de fondateurs, Thami El Kheyari, il y a une dizaine d’années, la formation a connu une série de problèmes internes. La situation s’est envenimée davantage depuis qu’il a été rejoint à la veille des dernières élections par Hamid Chabat et ses partisans, anciens membres de l’Istiqlal et de son bras syndical, l’UGTM.

Par Amyne Asemlal
Le 07/01/2024 à 22h06