Un notable de l'UC accuse une députée PJD d'abus d'influence

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Revue de presseKiosque360. Driss Radi, le riche notable et président du Groupe de l'Union Constitutionnelle (UC, opposition) à la Chambre des conseillers, mène une campagne hostile contre le PJD, accusant l'une de ses députées, Rkia Ramid, d'abus d'influence dans la région de Kénitra.

Le 11/07/2016 à 01h03

Driss Radi, personnalité très influente dans la région du Gharb, craint un départ précipité des investisseurs étrangers en raison du comportement de la députée PJDiste, qui n'est autre que la soeur du ministre de la Justice.

Assabah rapporte ainsi, dans son édition de ce lundi 11 juillet, que des investisseurs étrangers craignent que la question des terres soulalyates (collectives) ne soit exploitée, lors de la prochaine bataille électorale par la représentante du parti de la Lampe. Celle-ci est accusée, selon le journal qui cite le notable de l'UC, très connu pour ses sorties tonitruantes au Parlement, "d'incitation politique et de division tribale" dans une affaire de contrats liant des investisseurs étrangers au ministère de l'Intérieur.

Pour rappel, Driss Radi est le neveu de Abdelouahed Radi, l'un des leaders de l'USFP, ancien président de la Chambre des députés et ancien ministre de la Justice. Le PJD, ajoute Assabah, accuse ce notable controversé d'exploiter des terres soulalyates au détriment de paysans vivant dans le dénuement. Les terres soulalyates, rappellent les observateurs, constituent l'un des problèmes majeurs du foncier marocain que les autorités tentent de régler depuis des décennies. Les femmes ne jouissent toujours pas du droit d'héritage, concernant ces terres.

Ce problème revient à la surface à chaque fois que des élections pointent leur nez. Audacieux et arrogants, les candidats font de fausses promesses sans jamais régler cette question. Driss Radi semble avoir rodé sa propre tactique pour brandir contre la PJDiste Rkia Ramid le spectre des investisseurs étrangers et des contrats conclus avec le département de l'Intérieur.

Grand propriétaire foncier, présidant la Chambre de l'Agriculture de la région Rabat-Kénitra, il a déclaré au journal que "la soeur du ministre avait le droit d'exercer la politique mais pas celui de s'opposer aux investisseurs". "Quand mon oncle était ministre, cette femme n'osait pas réagir", a-t-il ajouté.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 11/07/2016 à 01h03