L’information devrait plutôt figurer dans la rubrique «insolite» des journaux. Car ce n’est pas tous les jours que des rencontres de Hamid Chabat sont perturbées par des invités indésirables, surtout à Fès, ville dont il est le maire, ou dans ses fiefs électoraux, soit les quartiers populaires de Zouagha et Bensouda. Et pourtant: à en croire le récit que nous fait Akhbar Al Yaoum dans sa livraison de ce jeudi 25 juin, le S.G de l’Istiqlal et ses proches ont été attaqués, mardi dernier, alors qu’ils s’apprêtaient à animer un meeting dans une salle couverte du quartier Tarik. Selon Akhbar Al Yaoum, des groupes de jeunes, issus de divers quartiers de la ville, ont investi les parages une heure avant le début du meeting de Hamid Chabat pour scander des slogans hostiles au maire istiqlalien à qui il était demandé de «dégager». Les choses ont dégénéré quand des pierres ont commencé à pleuvoir sur la salle qui devait abriter le meeting. Les partisans de Hamid Chabat n’ont donc eu d’autre choix que d’évacuer les lieux. Sa femme Fatima Tarik et l'un de ses fils, dont le véhicule a été endommagé par la foule en colère, ont été les premiers à quitter la salle. Quant au maire de Fès, il est arrivé entouré d’une garde rapprochée pour un bref speech donné devant quelques personnes, avant de quitter les lieux à son tour.
Chabat accuseDeux jours auparavant, un autre meeting de Hamid Chabat, dans le quartier Bensouda, avait également été perturbé par des jeunes chauffés à blanc. Interrogé par Akhbar Al Yaoum, le S.G du PI a accusé des repris de justice et le PJD d’être derrière ces derniers incidents. Il va même jusqu’à affirmer que sa vie est en danger et qu’il est menacé de mort. Dans la foulée, il accuse aussi les services de sécurité de laxisme et de ne rien faire pour assurer sa sécurité et celle de ses sympathisants. Des accusations qui font sourire, entre autres, Mohamed Radi Slaouni, secrétaire régional du PJD. Le responsable islamiste estime, rapporte Akhbar Al Yaoum, que les derniers incidents montrent tout simplement que la population de Fès en a assez de Hamid Chabat qui s’engage dans une campagne électorale avant terme. De toutes les manières, et comme de coutume, l’été à Fès, cette année, sera des plus chauds, en attendant l’armistice du 4 septembre, jour des scrutins communal et régional.