Le haut magistrat Eloy Velasco, qui instruit le dossier de Abdelilah Migou et d'Anouar Merabet, deux jihadistes présumés, de nationalité marocaine, arrêtés le 11 octobre dernier à Malaga (sud) et Altea (sud-est), a affirmé dans son dossier d’instruction que ce comité, sous son apparence de mouvement de protestation en faveur des droits des détenus islamistes, maintient des contacts avec l’organisation terroriste Daech et apporte de l’aide aux jihadistes.
Selon ce juge, cité par El Pais, ce comité, dirigé par Omar Haddouchi, qui avait passé huit ans de prison pour son implication dans les attentats de Casablanca en 2003, est considéré par les «services marocains» comme le «noyau de la radicalisation et l’endoctrinement de jeunes pour le jihad».
Certains de ses «membres distingués» ont abandonné leur action au sein du mouvement pour «se rendre dans des zones de conflit et intégrer des groupes terroristes», comme Abdelaziz El Mahdali, dirigeant d’une katiba (cellule terroriste) originaire de Fnideq, mort en Syrie en mars 2014 dans un prétendu règlement de comptes entre combattants étrangers.
Un autre terroriste, membre de ce comité n’est autre qu’Ayoub El Khazzani, maîtrisé par des passagers alors qu’il tentait de commettre une attaque avec un fusil à bord du train Thalys entre Amsterdam et Paris en août 2015, selon le dossier d’instruction.
Toujours selon ce magistrat, Migou et Merabet «ont eu une participation active au sein du Comité» et ont profité de la couverture du mouvement pour établir des contacts avec des partisans de Daech à travers des réunions privées.
Ces deux jihadistes présumés avaient été arrêtés en Espagne lors d’une opération au cours de laquelle deux autres jihadistes, Said El Mahdali et Anouar Elmail, ont été arrêtés au Maroc. Anouar Elmail était également membre du CMDDI, a affirmé la même source.