Rappelez-vous! Bernard-Henri Lévy avait exprimé à la mi-avril 2016, via la revue «La Règle du jeu», un fervent soutien aux Kabyles, «un peuple sans Etat». Ce soutien, relayé par Le360 le 18 avril, a depuis valu à son auteur une campagne de dénigrement d’une violence inouïe de la part des apparatchiks algériens, dont le chef de Cabinet de la présidence algérienne, Ahmed Ouyahya, ancien Premier ministre.
Une campagne de discrédit menée tambour battant par des médias algériens mais qui n’est pas restée sans réponse. Dans un article paru pas plus tard que mardi dernier dans la revue «La Règle du jeu», l’éminent intellectuel Bernard Schalascha, secrétaire général de l’ONG «France-Syrie Démocratie», prend la défense de Bernard-Henri Lévy, soutient son combat pour le droit du peuple kabyle à l’autodétermination et s’insurge contre les tombereaux de haine déversés par les oligarques algériens et leurs relais médiatiques contre le philosophe français.
Sous le titre «Les Kabyles, Bernard-Henri Lévy et la fachosphère», Bernard Schalascha, membre du comité de rédaction de la revue «La Règle du jeu», exprime d’abord son étonnement face au tollé provoqué en Algérie par un «bref article de soutien» aux «Kabyles : un peuple sans reconnaissance». «Il n’en fallut pas plus pour déclencher une avalanche d’accusations aussi délirantes que pitoyables contre le directeur de la revue, Bernard-Henri Lévy, aussitôt accusé de vouloir la «partition» ou «l’éclatement» de l’Algérie». «Nous n’avons pas jugé utile de répondre à ces tissus d’inepties, habitués que nous sommes à les entendre dès qu’un dictateur arabe ou un grand chef islamiste a des problèmes», précise Bernad Schalascha.
Voilà, la messe est dite! "La Règle du jeu" oppose le mépris aux élucubrations délirantes de l’establishment algérien, tellement cela suinte «l’antisémitisme» et le «conspirationnisme» érigé au rang de mode de pensée par les régimes dictatoriaux, le cas échéant l’Algérie qui offre un "cas d'école" en la matière.
En revanche, "La Règle du jeu" reproduit une interview accordée à des sites kabyles, Siwal entre autres, par le ministre des Relations avec la France du gouvernement provisoire kabyle, Nafa Nakacha. Dans cette interview, le ministre de Ferhat Mehenni, président du GPK (en exil, à Paris), remercie vivement Bernard-Henri Lévy pour son soutien audacieux au peuple kabyle, dénonçant par la même occasion ce qu'il a appelé le "black-out" médiatique observé en France sur la question kabyle. Il condamne également avec vigeur la campagne médiatique menée en Algérie contre le philosophe français.
"Je constate encore une fois beaucoup de délires et de fantasmes autour de la personnalité et du rôle de BHL", indique le ministre kabyle des Relations avec la France, mettant cette campagne d'intox sur le compte de la panique qui saisit les apparatchiks algériens et leurs suppôts médiatiques à la simple évocation du droit du peuple kabyle à l'autodétermination.
Une panique qui ne saurait justifier des réactions "antisémites" et des accusations dégoulinant de racisme à l'encontre du philosophe français Bernard-Henri Lévy.