Une commission élargie de l’UC composée de ministres, de parlementaires et de présidents de communes a, lors d'une réunion tenue mardi dernier à Rabat, décidé de reporter la tenue du Conseil national. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du jeudi 28 janvier, que cette session du Parlement du parti du Cheval devait avoir lieu à Kenitra au cours de la première semaine du mois de février. L’objectif de ce branle-bas de combat était de préparer le prochain Congrès pour éjecter Mohamed Sajid de son fauteuil de Secrétaire général du parti.
Le président de la commission préparatoire et membre du bureau politique de l’UC, Driss Radi, a ainsi fait cette déclaration: «La seule raison qui nous a poussés à reporter la réunion du Conseil national demeure notre volonté de réussir la campagne nationale de vaccination sous l’égide du roi Mohammed VI. La direction éclairée du Souverain a permis à notre pays de traverser la crise épidémiologique avec de moindres dégâts sanitaires, économiques et sociaux». Ce report n’a pas empêché des dirigeants de l’UC, parmi lesquels on compte d’anciens responsables gouvernementaux, des parlementaires et autres élus locaux, d’exhorter le secrétaire général, Mohamed Sajid, à quitter son poste sans heurts.
Le quotidien Assabah rapporte que Zakaria Semlali, le fils de l’ancien patron du parti Abdellatif Semblai, a vivement critiqué Mohamed Sajid en l’accusant d’avoir atomisé l’UC et participé à l’émigration de plusieurs dirigeants vers d’autres partis politiques. Du coup, le même intervenant demande à l’actuel patron du parti de «remettre les clés», sans s’engager dans des conflits personnels et des litiges judiciaires inutiles.
Le dirigeant Driss Radi a indiqué que la commission élargie se réunirait de nouveau pour fixer une autre date à la tenue du Conseil national, en fonction du développement de la campagne nationale de vaccination. Le président de la commission préparatoire a lancé, lui aussi, un appel «fraternel» à Sajid pour qu’il quitte son poste, afin de préserver l’unité de l’UC et d’éviter de pérenniser ce climat délétère qui ronge le parti.