Une vingtaine de pays membres de l'Union africaine (UA) ont exprimé mardi, à Addis-Abeba, une forte réserve quant à la décision du Conseil de paix et de sécurité de l'UA sur le Sahara, qui appelle le Maroc et la pseudo "RASD" à "s'engager dans des pourparlers directs et sérieux" et à apporter la coopération nécessaire aux organes politiques de l'UA, à la Commission et au Haut Représentant de l'UA pour le Sahara.
Les délégations de ces pays expriment leurs "fortes réserves" en référence à cette décision, au deuxième jour de la 29ème Conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA, dont les travaux ont débuté lundi.
La Conférence se félicite du retour du Maroc au sein de sa famille africaine, retour qui accroîtra les capacités de l'UA à faire face aux différents défis et crises diverses qui secouent le Continent, appelant à une "solution mutuellement acceptée" pour résoudre le conflit artificiel autour de la marocanité du Sahara.
La Conférence se félicite de la baisse significative de la tension dans le territoire et du retrait des forces des parties des zones de confrontation, notamment de Guergerat, ainsi que du retour du personnel de la MINURSO.
La Conférence salue la nomination par le SG de l'ONU d’un nouveau représentant accepté par les parties au conflit, en la personne de Horst Kohler, ancien président d’Allemagne.
Elle engage les présidents de l'UA, le président guinéen Alpha Condé et celui de la Commission de l'Union africaine (CUA), le Tchadien Moussa Faki Mahamat, sur la base de l'accord-cadre signé entre l'UA et l'ONU, le 19 mai 2017 à New York, à assurer le "soutien approprié" aux actions afin de "soutenir les efforts des Nations Unies pour parvenir à un accord sur une solution consensuelle et définitive du conflit".
La Conférence demande aux présidents de l'UA et de la CUA, en concertation avec le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine de "prendre les mesures appropriées pour soutenir les efforts des Nations Unies et encourager les parties, aujourd'hui présentes toutes les deux au sein de l'UA, à coopérer loyalement en vue du succès du nouveau processus".
La Commission de l'Union africaine s’est prononcée, lundi, pour une solution "consensuelle" du conflit artificiel autour du Sahara marocain, se félicitant par la même occasion de l’intention du nouveau représentant du Secrétaire général de l’ONU, l’allemand Horst Köhler, de lancer une nouvelle initiative pour un règlement pacifique du conflit.
Le président de la CUA s'est félicité, lui aussi, de la baisse des tensions autour de Guergerat, de la nomination d’un nouveau Représentant personnel du Secrétaire général des Nations unies et de l’intention de celui-ci de lancer une nouvelle initiative de règlement pacifique du conflit.
Dans une allocution à l’ouverture du 29ème Sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA, il s'est dit " préoccupé " par l’"impasse actuelle" autour de ce différend monté de toute pièce.
La nouvelle vision de l'UA sur le conflit du Sahara, exprimée solennellement à l’ouverture de ses assises africaines, intervient grâce aux efforts, à la crédibilité dont jouit le Maroc et aux initiatives royales hautement saluées par les leaders africains et ses actions incessantes en faveur du développement durable du continent africain.