À quelques jours du traditionnel Hafl Al Walae (Cérémonie d’allégeance), prévu ce jeudi dans l’enceinte du palais royal de Tétouan, plusieurs invités habituels se sont vu barrer la route. Selon des sources concordantes citées par le quotidien Assabah dans son édition du lundi 28 juillet, des chefs des départements de l’Intérieur dans plusieurs préfectures et provinces ont procédé à une révision minutieuse des listes de convocation, écartant des noms jugés «suspects» ou aux relations jugées douteuses.
Ces vérifications approfondies, menées sous la supervision de l’administration centrale du ministère de l’Intérieur, ont notamment conduit à la suppression de personnalités, élus et parlementaires, pourtant habitués de ce rendez-vous hautement symbolique, qui se sont ainsi retrouvés exclus.
Dans les grandes lignes, les walis et gouverneurs ont conservé les listes habituelles, se contentant de quelques ajustements ciblés, notamment pour certains parlementaires dont la présence suscitait la controverse. Il faut rappeler qu’aucune modification de la liste des invités ne peut être effectuée sans consultation préalable et aval de l’administration centrale du ministère de l’Intérieur, laquelle exige d’être dûment informée des motifs de toute radiation.
Face à ces coupes sélectives, des responsables politiques ont réagi. L’un d’eux, interrogé par Assabah et requérant l’anonymat, confie avoir été écarté plusieurs années de suite. Il n’a cependant pas dit pourquoi.
Le coup d’envoi de la cérémonie sera donné par le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, accompagné des walis et gouverneurs de l’administration centrale. À tour de rôle, délégations et représentants des différentes régions, préfectures et provinces défileront en rangs serrés pour renouveler leur allégeance au Roi, en tant qu’Amir Al Mouminine (Commandeur des croyants).
Une fois le rituel achevé, Abdelouafi Laftit doit réunir les hauts responsables du ministère pour son traditionnel conclave annuel. Objectif: fixer la feuille de route pour les mois à venir, généralement calquée sur les grandes lignes du discours royal prononcé à cette occasion.








