Trafic de drogue: Gérald Darmanin remercie le Maroc pour l’extradition de deux fugitifs recherchés

Le ministre français de la justice, Gérald Darmanin. AFP or licensors

Le ministre français de la Justice, Gérald Darmanin, a remercié, mardi, le Maroc pour l’extradition de deux individus «suspectés d’appartenance à la criminalité organisée en lien avec le trafic de drogue international».

Le 03/12/2025 à 07h00

Sur X, le ministre français de la Justice, Gérald Darmanin, a salué le rôle du Maroc dans la remise à l’Hexagone de deux ressortissants soupçonnés de faire partie du réseau criminel Arai Farmers.

«Merci aux autorités marocaines qui ont permis l’extradition de deux individus recherchés par la justice française, suspectés d’appartenance à la criminalité organisée en lien avec le trafic de drogue international. Partout, avec l’aide de nos partenaires, nous traquons les narcocriminels», a-t-il écrit.

Deux ressortissants français extradés du Maroc ont été mis en examen vendredi à Toulouse et placés en détention provisoire dans le cadre du démantèlement d’un réseau d’importation de drogue entre l’Espagne et la France, a annoncé dimanche le parquet de la Ville rose.

Âgés de 27 et 28 ans, les deux hommes sont poursuivis pour trafic de stupéfiants, importation de drogue en bande organisée et blanchiment en bande organisée, pour des faits s’échelonnant de janvier 2021 à février 2024, a détaillé le procureur de la République, David Charmatz. Ils figureraient parmi les dirigeants du réseau connu sous le nom d’Arai Farmers, une structure opérant depuis Barcelone sous l’autorité de commanditaires basés au Maroc, et utilisant notamment la messagerie Telegram pour ses communications.

Les deux Toulousains faisaient l’objet d’un mandat d’arrêt européen depuis avril 2024 en raison de leur fuite au Maroc, à l’instar de deux autres dirigeants présumés. En juin, un premier responsable du groupe avait déjà été interpellé à son retour en France après 18 mois passés au Maroc, avant d’être mis en examen puis écroué.

Deux autres, «tous les deux en état de récidive légale», ont été interpellés en février 2025 et incarcérés au Maroc avant d’être remis à la France et transportés à Toulouse vendredi, a précisé le procureur, selon lequel les investigations se poursuivent pour obtenir l’extradition des individus restant en fuite.

L’enquête, menée par la section de recherches de la gendarmerie de Toulouse et déclenchée après une tentative d’assassinat en 2021, a déjà conduit à deux vagues d’interpellations. À ce jour, 40 personnes ont été mises en examen, dont 15 placées en détention.

Selon le procureur, ce réseau criminel alimentait des circuits de livraison et d’envoi de colis dans plusieurs villes françaises, s’appuyant «sur des appartements nourriciers en région toulousaine».

Par La Rédaction
Le 03/12/2025 à 07h00