C’est ce 23 août que débuteront des cours d’un genre très particulier. Ceux que des étudiants en médecine grévistes dispenseront à leurs collègues des classes inférieures, en attendant que la situation se décante entre les blouses blanches et le gouvernement.
Selon le quotidien Akhbar Al Yaoum, dans son édition du 19 au 21 août, ces cours seront donnés au niveau de toutes les facultés de médécine du royaume ou, en cas de refus des autorités, dans des cafés ou des espaces publics en plein air. Cette «parade», qui a pour objectif de contribuer àéviter une année blanche, selon les grévistes, intervient à un moment ou ceux-ci refusent de passer les examens ou de reprendre les cours tant que le gouvernement n’a pas cédé à leurs doléances.
Selon le coordonnateur du mouvement de grève, Ayoub A.B, ces cours d’auto-formation, aussi bien théoriques que pratiques, profiteront également aux nouveaux inscrits en première année de médecine, dont la grande majorité est déjà venue renforcer les rangs des protestataires. D’ailleurs tous ces étudiants, épaulés par leurs parents et bon nombre de médecins vont organiser une marche nationale le 1er septembre prochain.
Mais ce nouveau défi n’empêche pas les étudiants-médecins de continuer, affirment-ils, à tendre la perche du dialogue au gouvernement. Selon eux, la commission interministérielle avec laquelle ils sont en contact régulier est plutôt chargée de trouver une solution globale au secteur de la santé, alors que les questions conjoncturelles et urgentes exigent une réponse du seul gouvernement. La balle est donc dans le camp de ce dernier en vue d’éviter une année blanche qui « serait très préjudiciables au citoyens » cmettent en garde les étudiants grévistes.