Rien ne peut plus arrêter les familles sahraouies séquestrées pour libérer leurs proches détenus dans les prisons de Tindouf, malgré l’interdiction de manifester ordonnée par le soi-disant «premier ministre» Omar Taleb et la répression policière sauvage avec laquelle leurs doléances pacifiques sont réprimées. Hier samedi 22 novembre, pas moins de 600 manifestants originaires de la tribu Rguibat-Labouihat se sont attroupées spontanément devant le siège du Haut commissariat aux réfugiés à Rabouni pour réclamer la libération de leurs enfants, arrêtés par les milices armées du Polisario lors de précédentes manifestations organisées devant la prison de sinistre réputation «Dhaïbia», sur fond d’intervention de la direction du Polisario, suite à une demande des autorités de Madrid, pour relâcher Mahjouba Eddaf, une jeune Espagnole d’origine sahraouie, envers et contre sa famille qui ne voulaient pas de son retour chez sa famille adoptive à Valence, en Espagne. Pour rappel, Le360 avait rapporté, dans de précédentes éditions, cette vague de manifestations suscitée par ce suspicieux acte de libération, obtenu suite à un entretien entre le ministre espagnol aux Affaires étrangères et le représentant du Polisario à Madrid.
Mais voilà, les familles sorties protester pacifiquement contre cette flagrante et inacceptable politique du «deux poids, deux mesures», ont été sauvagement réprimées par les services de «l’ordre» polisarien, sous le regard complice des éléments de la gendarmerie militaire algérienne en poste à Tindouf. Pendant ce temps, plusieurs protestataires avaient été enlevés au grand malheur de leurs familles restées jusqu’ici sans nouvelles des leurs. D’où ce nouveau mouvement de protestation, organisé samedi 22 novembre.
Sit-in devant le SG de Mohamed Abdelaziz
Après le sit-in devant le siège du HCR, organisé à partir de 10H30, les manifestants de Rguibat-Labouihat n’en ont pas démordu et ont organisé une marche cette fois en direction du siège du secrétaire général du Polisario, Mohamed Abdelaziz, afin de revendiquer la traduction devant la justice des éléments des services de sécurité, à l’origine de la violente répression de leur manifestation du début du mois de novembre. Selon les sources de Le360, environ 900 personnes auraient battu le pavé hier matin devant le SG du Polisario, un nombre de loin supérieur à celui des précédentes manifestations. Ce qui augure d’un nouvel épisode de confrontation avec les forces de répression du Polisario.