Une nouvelle fois, le Polisario bat les tambours de guerre. Paraît-il, il y a une raison à cette énième «démonstration de farce». «Commémoration du 40ème anniversaire de la proclamation de la RASD», indique un communiqué du front Polisario. Au fait, une exhibition de «l’armada» héritée de la défunte guerre froide bonne pour le musée archéologique, tels que ces vieux chars T-72 de l'époque soviétique, entre autres gadgets pétaradants, comme nous le montrent les photos passées en boucle ce matin sur le site séparatiste «Al mostakbal sahraoui», avec un focus sur le «président» Mohamed Abdelaziz visiblement fatigué et déprimé.
Circulez, il n’y a rien à voir. A part cette sérénade que le front rejoue à l’approche de toute nouvelle échéance diplomatique, le cas échéant la visite régionale que le SG de l’ONU, Ban Ki-Moon, entamera la semaine prochaine à Madrid, première étape d’une tournée qui le conduira à Alger (7 et 8 mars), puis à Tindouf, dans une tentative de faire bouger les lignes d’un processus de négociations bloqué depuis la mi-2008 en raison de la position contreproductive et stérile d’Alger et de son protégé le Polisario.
Seulement, cette fanfaronnade est trop éculée pour duper qui que ce soit. Y compris à Tindouf où la pauvre population séquestrée ne croit plus à ces démonstrations clownesques d’une soldatesque en débandade et dont le seul «exploit», si tant est qu’il y en ait, est de servir de « couverture » aux trafiquants d’armes, de stupéfiants, de voitures volées, voire de jihadistes, dans la région sahélo-saharienne.
Incapable d’offrir la moindre alternative au statu quo, en dehors de l’illusion «indépendantiste», jusqu’où ce front de mercenaires pourra-t-il persévérer dans ce spectacle tragi-comique dont la population séquestrée paie un lourd tribut depuis plus de quarante ans ?
C’est une question à laquelle le SG de l’ONU, en fin de mandat, devra impérativement répondre dans les prochains jours. C'est le moins qu'il puisse faire pour porter assistance à une population en danger...