Terrorisme: Une opération commando du BCIJ neutralise trois salafistes liés à Daech

Coup de filet antiterroriste mené par les forces spéciales du Bureau central des investigations judiciaires (BCIJ). 

Coup de filet antiterroriste mené par les forces spéciales du Bureau central des investigations judiciaires (BCIJ).  . DR

Revue de presseKiosque360. Trois salafistes ayant prêté allégeance au présumé «Etat islamique» en Irak et en Syrien, Daech, ont été neutralisés à Tanger durant la dernière semaine du Ramadan.

Le 16/07/2015 à 23h13

Un nouveau coup de filet du Bureau central des investigations judiciaires a permis la neutralisation, durant la dernière semaine du Ramadan, de trois salafistes porteurs de projets jihadistes et actifs dans le recrutement de candidats au Jihad aux côtés du soi-disant «Etat islamique» en Irak et en Syrie.

Selon Assabah, qui rapporte cette information dans son édition du vendredi 17 au dimanche 19 juillet, ces arrestations ont été rendues possibles grâce à un travail de filature de plusieurs jours durant lesquels les services du BCIJ, relevant de la DGST, ont bel et bien pu se rendre compte de l’affiliation des trois suspects au présumé «Etat islamique» en Irak et en Syrie.

Toujours selon Assabah, une opération commando a été menée, lundi 13 juillet, à l’aube, aux domiciles des trois suspects. Les perquisitions menées sur place ont permis la saisie de documents prouvant leur appartenance à l’organisation terroriste d’Abou Bakr Al-Baghdadi.

Les intéressés s’adonnaient au commerce dans l’un des souks du quartier Béni Mekkada, qui s’est forgé la sinistre réputation de QG des salafistes de tous bords, relève encore Assabah, précisant que l’un d’entre eux, marié et originaire de Meknès, serait membre d’un groupe jugé extrémiste et aurait déjà purgé une peine pour terrorisme.

Les deux autres suspects seraient originaires de Tanger pour l’un et de la ville d’Ouezzane pour l'autre, mais n’auraient pas d’antécédents judiciaires, précise le quotidien.

S’agissant de leurs accointances avec le présumé «Etat islamique» en Irak et en Syrie, les trois suspects, toujours selon Assabah, auraient tissé des liens secrets avec le commandement de Daech afin de recruter des candidats marocains au jihad via les réseaux sociaux.

A cet effet, les intéressés auraient bénéficié de financements de la part de Daech. Une enquête a d'ailleurs été ouverte afin de savoir si les suspects avaient réussi à envoyer des candidats au jihad dans la zone syro-irakienne contrôlée par Daech.

Les suspects auraient été transférés à Casablanca pour les besoins de l’enquête, avant d’être déférés devant le parquet général près le tribunal antiterroriste de Salé.

Par Ziad Alami
Le 16/07/2015 à 23h13