Terrorisme: un mécanisme de lutte conjoint entre le Maroc, la France, l'Espagne et la Belgique

DR

Revue de presseKiosque360. Le Maroc est en voie de mettre en place une cellule de coordination conjointe avec la France, l’Espagne et la Belgique pour une lutte antiterroriste commune.

Le 28/06/2016 à 22h14

Une cellule antiterroriste fonctionnant jour et nuit est en voie d’être créée par le Maroc, la France, l’Espagne et la Belgique, annonce Al Ahdath Al Maghribia, dans son édition de ce mercredi 29 juin. Objectif escompté de ce mécanisme annoncé: la coordination des actions du bloc «Maroc, France, Espagne et Belgique» pour contrer toute menace terroriste, du travail d’anticipation au démantèlement des groupes terroristes, en passant par la filature des suspects.

Par cette cellule, les quatre pays alliés entendent hisser au plus haut niveau la coordination de leurs services, à travers une optimisation de l’échange des renseignements, aussi bien en interne qu’en externe, explique le quotidien.

De surcroît, les pays concernés par cette initiative veulent créer, à terme, des unités sécuritaires communes et mener, de part et d’autre, des actions collectives destinées à mettre en échec tout projet terroriste, fait savoir le quotidien. Et de mettre en exergue le capital expérience et de crédibilité dont jouissent les hommes de Hammouchi, patron du pôle sécuritaire DGSN-DGST: un modèle régional, voire international, en matière de lutte antiterroriste.

«L’expérience a démontré que les services français et belges ont été incapables, à eux seuls, de faire avorter les attentats terroristes qui les ont secoués ces derniers mois», relève le quotidien, faisant état de failles graves dans le fonctionnement du dispositif sécuritaire de ces pays.

Le quotidien note également que l’organisation d’Abou Bakr al-Baghdadi, Daech, acronyme arabe du soi-disant "Etat islamique en Irak et en Syrie", a remodelé sa stratégie de frappe en pariant, depuis peu, sur des loups solitaires difficiles à maîtriser.

Toujours selon Al Ahdath Al Maghribia, le recours à ce mécanisme annoncé de lutte commune s’impose alors qu’une nouvelle vague de réfugiés syriens déferle aux portes de l’Europe dans l’espoir d’obtenir l’asile sur le Vieux continent, réveillant d'ailleurs la crainte de voir Daech saisir cette occasion pour infiltrer, parmi les demandeurs d’asile, des jihadistes pour un redéploiement en vue de nouveaux attentats terroristes, à l’instar de ceux qui ont frappé Paris le 13 novembre 2015.

Par Ziad Alami
Le 28/06/2016 à 22h14