Le Maroc risque de connaître des attentats terroristes au camion-bélier, à l'image de ce qui s’est passé à Nice et à Berlin, et des fusillades comme à Istanbul. C’est ce qu’affirme le quotidien Assabah, qui cite un rapport de la CIA, dans son édition du jeudi 5 janvier.
Selon le journal, les services de renseignement américains auraient appris que Daech a ordonné à ses combattants, qui ont pu échapper au blocus de Mossoul et de Raqqa, de rentrer dans leur pays d’origine pour y organiser des attentats terroristes au camion-bélier, comme ceux de Nice et de Berlin.
Les services de la CIA estiment qu’à défaut de pouvoir atteindre l’Europe, leur objectif initial, les combattants d’origine marocaine et tunisienne rescapés des zones de combat en Syrie et en Irak n'ont d'autre choix que de regagner leur pays d'origine où ils seraient tentés de perpétrer des attaques.
Selon la même source, le dernier attentat dans une discothèque d’Istanbul, le 31 décembre, revendiqué par Daech, n’était en fait qu’un leurre pour détourner l’attention et permettre à ses combattants de regagner leur pays. La CIA affirme qu’un grand nombre de combattants a effectivement pu quitter les zones de combat au Moyen-Orient.
Ces terroristes auraient eu pour consigne de viser, lors d'attaques projetées, les rassemblements des populations pour avoir un plus grand effet.
Par ailleurs, affirme le journal, citant un rapport de l’ONU cette fois, 30% des combattants de Daech ont pu quitter l’Irak et la Syrie et regagner leur pays. Ces combattants représentent désormais un sérieux danger pour la sécurité intérieure de ces pays où ils ont l’intention de perpétrer des attaques terroristes.
D'ailleurs, les investigations des services sécuritaires marocains confirment l’existence de ce risque. En effet, au terme de l’interrogatoire de deux ressortissants marocains refoulés par des pays européens, il s’avère que ces derrniers avaient effectivement planifié des attaques dans des restaurants, des boites de nuit et des places publiques dans leurs pays d’accueil, avec possibilité de viser également des objectifs dans leur propre pays. Au Maroc, ce sont particulièrement les symboles de l’Etat qui sont visés, ainsi que les forces de sécurité et les sites touristiques.
Pour leur part, les services de sécurité tunisiens sont en état d’alerte après l’interception de combattants armés qui venaient de rentrer de Syrie et d’Irak. Les différents points de passages sur leurs frontières avec la Libye sont étroitement surveillés.