"L'enquête va déterminer si cette personne a des liens ou non avec les séparatistes du polisario", a déclaré Abdelhak Khiame, directeur du BCIJ lors d'une conférence de presse ajoutant que le mineur membre du commando a avoué avoir accepté d'être le kamikaze qui devait conduire une voiture bourrée d'explosifs. Cette voiture, un taxi colis saisi par les services de sécurité, a été exposée dans la grande cour du BCIJ.
"Jamais jusqu'ici les cellules démantelées au Maroc et qui sont au nombre de 152 depuis 2003 n'ont exploité de mineurs", a précisé le chef du BCIJ.
Selon ce dernier, "la région de Tindouf est devenue très dangereuse avec la participation de membres du Polisario à des trafics d'armes avec la Libye".
Justement, les 10 armes à feu saisies, 4 pistolets, dont un de fabrication irakienne (Qadissia), et quatre mitraillettes dont un fusil d'assaut, ont été acheminées de Libye vers le Maroc à travers les frontières sud de l'Algérie.
Le passeur d'armes, qui a été identifié, fait l'objet d'un mandat d'arrêt. Le commando avait des liens avec Daech et certains membres du commando ont voyagé en Irak et en Turquie. L'autre particularité de ce commando réside dans la présence d'un ressortissant français qui "n'est pas fiché par la police de son pays".
"Ce ressortissant français qui n'a aucune relation avec les pays du Maghreb, est de père et de mère français. Il s'est converti à l'Islam à El Jadida où il a résidé pendant une année avant de faire la connaissance du cerveau du commando, L.M., natif de Laâyoune.
L’autre particularité de ce réseau consiste en leur possession d'armes "biologiques et chimiques" de "destruction massive".
Le BCIJ a filé le commando après que ses membres ont établi des rapports via les réseaux sociaux.
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Après l'attaque à la voiture piégée qu'il devait commettre ce vendredi 19 février, le commando devait se replier vers les grottes et zones désertiques du barrage Sehb El Harcha, à 20 km au sud de Tan Tan.
Selon Abdelhak Khiame, le BCIJ a acquis la conviction que Daech a changé de tactique pour commettre des attentats à l'étranger. Le mouvement terroriste privilégie des opérations meurtrières dans des pays loin des zones de combats en confiant leur exécution à des acteurs relevant des pays visés, selon Abdelhak Khiame.