Terrorisme. Cellule terroriste démantelée entre le Maroc et l’Espagne: ce que l’on sait

Agents cagoulés du BCIJ, la brigade spéciale de lutte contre le terrorisme au Maroc. 

Agents cagoulés du BCIJ, la brigade spéciale de lutte contre le terrorisme au Maroc.  . AFP

Entre Melilla, la région de Nador et Madrid, le patron du BCIJ restitue l’essentiel des activités des quatre membres de la cellule terroriste démantelée hier, mercredi 4 décembre, lors d’une opération conjointe des polices marocaine et espagnole. Les détails.

Le 05/12/2019 à 09h18

On en sait un peu plus sur la cellule terroriste constituée de quatre membres et démantelée au cours de la journée d'hier, mercredi 4 décembre, entre le Maroc et l’Espagne. Dans un entretien accordé à l’agence de presse espagnole EFE, Abdelhak Khiame, patron du bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ, relevant de la DGST), a livré de nouveaux éléments.

Les quatre prévenus avaient ainsi pour habitude de se rencontrer à Melilla lors des prières du vendredi puisque, vivant près de Nador (plus précisément à Ferkhana et à Bni Nsar), il leur était facile de se déplacer dans le préside occupé. C’est lors de ces multiples rencontres, poursuit Abdelhak Khiame, qu’ils avaient mis au point leur plan.

Quant aux métiers exercés par les quatre prévenus, âgés entre 24 et 39 ans, l’un d’entre eux était peintre en bâtiment, un autre agent de sécurité occasionnel et un troisième vivait d'un trafic de contrebande de produits de grande consommation. Les quatre prévenus, a expliqué le patron de la lutte anti-terroriste marocaine, avaient mis en place un groupe WhatsApp pour coordonner leurs actions et faire la propagande de Daech, organisation à laquelle ils avaient prêté allégeance.

Mais leur action ne s'était pas arrêtée là. Ils auraient essayé de recruter des jihadistes pour la zone syro-irakienne. Le frère de l’un des prévenus se trouve d'ailleurs être, rappelons-le, un jihadiste combattant précisément dans cette zone.

Abdelhak Khiame, qui a salué l’exemplarité de la coopération marocco-espagnole en matière de lutte contre le terrorisme, a en outre révélé que les polices des deux pays ont mené dix opérations conjointes au total.

Mais selon l'agence EFE, il a par ailleurs toutefois nié que les services marocains aient été à l'origine de l’alerte au risque d’attentats contre les ressortissants espagnols qui se trouveraient à Tindouf.

Par Rahim Sefrioui
Le 05/12/2019 à 09h18