Pas moins de 16% des Marocains de Daech sont des kamikazes qui se sont fait exploser ou s’apprêtent à le faire. C’est l’une des principales conclusions du dernier rapport du Centre de lutte contre le terrorisme relevant de l’Académie militaire des Etats-Unis. Selon Akhbar Al Yaoum, qui rapporte cette information dans son numéro de ce mercredi 20 avril, le rapport, intitulé «Force ouvrière du califat», a été rendu public lundi.
Les auteurs du rapport ont traité les informations relatives à 4.173 combattants étrangers faisant partie de l’organisation terroriste. Parmi eux, 260 Marocains, dont«41 kamikazes morts ou se préparant à exécuter une opération», rapporte le journal. Les Marocains arrivent ainsi en troisième position dans ce triste classement, après les Saoudiens et les Tunisiens. Les Libyens, eux, arrivent à la quatrième place.
En accédant au territoire contrôlé par Daech, 240 personnes ont mentionné sur leurs cartes d’accès être de nationalité marocaine, alors que 260 ont précisé habiter au Maroc.
Autre résultat étonnant de cette étude: la moyenne d’âge des combattants marocains ayant choisi de rejoindre les rangs de l’organisation terroriste était de 27 ans en 2013. Ce qui fait des Marocains l’une des populations les moins jeunes de Daech. «A titre d’exemple, la moyenne d’âge est de 25 ans pour les Tunisiens», rapporte Akhbar Al Yaoum.
Par ailleurs, seuls six des Marocains appartenant à l’organisation ont un bon niveau d’études dans les sciences de la charia. Les Marocains ont, en effet, «un niveau très inférieur à celui des Tunisiens, Egyptiens et Saoudiens», précise le journal.
Le rapport révèle également que treize marocains ont quitté les zones contrôlées par Daech après avoir rempli des fiches de renseignements, sans toutefois évoquer les raisons de leur départ. De même, le rapport n’explique pas si ces Marocains sont revenus à leurs quartiers généraux respectifs ou pas.Quoi qu’il en soit, les auteurs du rapport expliquent que ces déplacements sont généralement motivés par des problèmes de santé, notamment des blessures au combat, et la nécessité de regagner la Turquie pour se faire soigner.Il existe toutefois des exceptions, comme pour «Abou Oussama Al Maghribi», l'un des plus importants dirigeants de l’organisation, qui se déplaçait en Turquie pour faire entrer les familles des combattants marocains de Daech.