"Nos ambassades suivent de près leur situation mais jusqu'à présent, nous n'avons reçu aucune demande urgente de rapatriement émanant de nos ressortissants installés dans ces deux pays", a indiqué une source gouvernementale sous couvert d'anonymat.
"Si vous avez des cas urgents de rapatriement, alertez-nous pour faire le nécessaire", a exhorté notre source, montrant ainsi l'absence de plan immédiat pour sauver de "nos concitoyens" de "l'enfer".
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La situation est si préoccupante que le Parti authenticité et modernité (PAM -opposition) a saisi le Parlement ce mardi 78 janvier en vue de "la constitution d'une commission d'investigation ayant pour mission de se déplacer en Irak et en Syrie pour enquêter sur le sort des Marocains établis ou détenus dans ces deux pays".
Le PAM a demandé à Habib El Malki, président de la Chambre des représentants, de "coordonner avec Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, en vue de la création de cette commission parlementaire d'investigation".
Les services de sécurité marocains suivent, quant à eux, de très près la situation des détenus, notamment ceux ayant combattu pour Daech.
Dernièrement, Abdelhak Khiame, directeur du Bureau central des investigations judiciaires (BCIJ), a estimé à quelques 1.664 le nombre de Marocains ayant combattu dans les rangs des djhadistes au Moyen-Orient, dont 929 d'entre eux au sein de Daech.
Mais les médias étrangers évoquent pour leur part un nombre actuel d'environ de 153 prisonniers marocains, à eux seuls détenus par les kurdes en Syrie, sans oublier ceux que détiennent les autorités irakiennes et syriennes.
Selon le BCIJ, environ 285 femmes marocaines se sont ralliées à Daech ces dernières années, alors que 52 d'entre elles ont pu revenir au Maroc.
"Les statistiques actualisées sur la participation des Marocains auprès de Daech sont en cours d'élaboration en partenariat avec nos alliés", avait alors indiqué Abdelhak Khiame.