Ma copine Mounia (ce n’est pas son vrai prénom) est dans une relation toxique qui m’horrifie autant qu’elle me sidère: son mari est violent, méprisant, sujet à des sautes d’humeur imprévisibles; de plus, c’est un hâbleur qui parle beaucoup mais ne fait rien. Si vous le voyez rouler sur la Corniche dans une belle Allemande -une voiture, pas une dame-, sachez d’abord et avant tout que c’est elle qui en paie les traites.
Parce que voici ce qui me sidère: Mounia n’a nul besoin de sa nullité de mari. Elle gagne bien sa vie, elle est belle et éduquée, elle pourrait balancer Abdelghafour (ce n’est pas non plus son vrai prénom, je ne suis pas folle, l’homme est une brute, il pourrait s’en prendre à moi qui habite à un jet de mégot de chez eux), elle pourrait donc balancer Abdelghafour sur un tas de z’bel, hachakoum, et refaire sa vie avec un type à la hauteur.
Je le lui ai dit mille fois en prenant un pot chez Paul; mille fois, elle a haussé les épaules et changé de conversation.
Curieusement, c’est en regardant la fameuse photo où le jeune Macron et le vieux Tebboune échangent un bisou goulu, enlacés, en conclusion d’une visite officielle du tendron chez le croûton que j’ai compris Mounia et son mec.
Il s’agit de sado-masochisme, les filles; rien d’autre.
Rappelons que le mot «sado-masochisme» a été créé par le psychiatre allemand Richard von Krafft-Ebing en combinant le nom du marquis de Sade -apôtre de la souffrance infligée à autrui- et celui de Sacher-Masoch, auteur du sulfureux «Vénus à la fourrure». Dans un rapport sado-masochiste, la femme est humiliée et adopte une attitude de soumission servile pendant que l’homme, dominateur et cruel, peut aller jusqu’au châtiment corporel. Brrr… Fuyons, mes sœurs! Car voici ce que Krafft-Ebing a découvert: ce rapport est désiré par les deux protagonistes. L’un jouit d’humilier et de faire souffrir l’autre, qui à son tour jouit d’être humiliée et battue. Abdelghafour et Mounia! Wa l’ ‘jeb. Wa ‘llah i-sterr.
J’ai eu la curiosité de feuilleter le livre de Krafft-Ebing. Quand j’ai lu la phrase «le masochisme est une sur-croissance pathologique d’éléments psychiques féminins», j’ai refermé le bouquin. Say no more, me suis-je dit en anglais, j’ai compris.
Et c’est là que j’ai pensé au couple Tebboune-Macron. Bon sang mais c’est bien sûr!
Tebboune l’insulte, l’humilie, l’injurie (il le tape peut-être en privé) et l’autre ne se résout pas à le quitter… parce qu’il aime ça! En mai dernier, le m’qaddem algérien a signé un décret (n° 23-195) rétablissant un couplet anti-français dans l’hymne national de l’Algérie. Réaction de Mounia…, pardon de Macron: «Oui, oui, encore!»
L’homme de paille des généraux rappelle son ambassadeur à Paris à chaque nouvelle lune: Mou…, pardon Macron: «Oui, oh oui!»
Tebboune annonce une visite en France puis change son plan de vol au dernier moment pour aller voir Poutine à Moscou (qu’il qualifie d’ami de l’humanité (sic) en pleine guerre d’Ukraine). Réaction de ma copine: «Oui, encore, c’est bon!»
Bref. Vous me direz que la vie d’un couple (Abdelghafour et Mounia ou Abdelmagid et Emmanuel(le)), toute bizarre qu’elle soit, ne regardent qu’eux. Pas vraiment, mes chéries. C’est que je suis la voisine de Ghafour et Mounia. Leur folie à deux me cause des désagréments.
Et nous, Marocains, nous sommes les voisins de M’gidou et Manu. Avoir comme voisins un couple dont les rapports sont qualifiés de «pervers» aussi bien par Kraff-Ebing que par Freud n’a rien de rassurant…