Dans certaines régions, les passions se déchaînent plus qu’il n’en faut, en période électorale, entre camps rivaux. Un phénomène que vient exacerber l’appartenance tribale et territoriale et qui dégénère parfois sur de violents affrontements pouvant même entraîner mort d’homme. C’est pour anticiper ce genre de débordements que les autorités ont recours à des solutions «radicales». C’est ainsi, nous informe Al Akhbar dans sa livraison de ce vendredi 28 août, que les autorités de Taourirt, petite ville de l’Oriental, ont décidé de confisquer les fusils de chasse (et les permis qui vont avec) des candidats aux prochaines élections du 4 septembre. Selon le journal, les autorités garderont ces armes jusqu’à la fin du processus, soit jusqu'à la formation des bureaux des communes. Et, d’après des sources de Le360, ce genre de mesures concerne plusieurs autres localités, même si aucun texte réglementaire n’encadre cette procédure. La prévention, dans ce cas, dicte des lois non écrites, mais généralement admises par tout le monde.
Moqaddems en sursisDe la même manière, affirme Al Akhbar, les autorités de la province de Taourirt ont décidé du gel des fonctions d’une dizaine d’auxiliaires d’autorité (chioukh et moqaddems). La raison? Ces personnes entretiennent des relations de parenté avec tel ou tel autre candidat et le fait qu’elles continuent d’exercer leurs fonctions en période électorale risque d’être source de problèmes et de tracas. D’un autre côté, Al Akhbar affirme que l’Istiqlal devrait s’attendre à de mauvaises surprises dans cette localité.Certains influents istiqlaliens de Taourirt ne voient d’ailleurs pas d’un bon œil la manière dont Hamid Chabat, S.G du PI, est arrivé à la tête du parti et le tournant qu’ont pris les choses, par la suite, avec le courant «Bila Haouada» dirigé par Abdelouahed El Fassi, fils du zaïm historique du parti de la Balance.