Les poursuites judiciaires contre le parlementaire PJD Youssef Benjelloun, visé par une enquête pour achat de voix, ont été finalement abandonnées par le justice d’instruction près le tribunal de première instance de Tanger. «La Justice a conclu à un non-lieu dans l’affaire du conseiller PJD Youssef Benjelloun», dévoile “Akhbar Al Yaoum” dans son édition de ce jeudi 19 novembre.
«Des sources judiciaires ont indiqué que le juge d’instruction était convaincu que les éléments à charge retenus contre le conseiller Benjelloun étaient insuffisants pour engager une poursuite judiciaire», indique le quotidien, précisant que les communications téléphoniques interceptées par les autorités compétentes lors de la campagne électorale de septembre dernier ne pouvaient, à elles seules, justifier une action judiciaire.
Seulement, ce n’est pas ainsi que l’aurait entendu le parquet général. Selon “Akhbar Al Yaoum”, le procureur général près le même tribunal aurait décidé de faire appel de la décision du juge d’instruction.
Contacté par le journal, Youssef Benjelloun a confirmé l’abandon des poursuites judiciaires à son encontre, refusant toutefois de commenter cette décision. «J’attends que le dossier soumis à la justice soit clos pour me prononcer», a affirmé le conseiller en question, dont la dernière audition avait coïncidé avec la nouvelle rentrée parlementaire.
Toujours d’après “Akhbar Al Yaoum”, la même décision aurait été prise au sujet de l’un des enfants de Hamid Chabat, SG du Parti de l’Istiqlal, qui avait comparu devant la justice à Fès dans le cadre de l’enquête sur l’achat de voix lors de l’élection des membres de la Chambre des conseillers. Une «information» qui a été aussitôt démentie par une source judiciaire, relève “Akhbar Al Yaoum”, précisant que l’instruction du dossier est toujours en cours.
Pour rappel, la commission centrale chargée du suivi des élections avait diffusé un communiqué après l’annonce des résultats des élections, divulguant les noms d’une dizaine de conseillers visés pour achat de voix.