Cinq partis de l’opposition et de la majorité au sein du conseil de la commune de Tanger ont adressé une requête au wali de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, lui demandant de retirer sa confiance au maire de cette ville, Mounir Laymouri (PAM).
Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du mercredi 14 décembre, que les conseillers contestataires l’accusent de «mener la mairie vers une impasse en s’impliquant dans des affaires douteuses». Des sources indiquent que ces partis soulignent que Laymouri est allé jusqu’à rompre avec les présidents des arrondissements et à attiser des conflits entre ces derniers et les composantes du conseil de la commune.
La requête adressée au Wali souligne, par ailleurs, que le maire a étendu sa mainmise sur le conseil en s’appuyant sur des fonctionnaires et des chefs de service qui lui sont proches. Ainsi, les partis contestataires ont appelé le wali à lui retirer sa confiance, tout en précisant que cette demande n’impactera pas leurs relations avec le PAM, dont fait partie le président du conseil de la commune contesté. Les mêmes sources indiquent que les représentants de ces partis ont demandé une réunion avec le wali pour lui rendre compte, avec force détails, des accusations qu’ils profèrent contre le maire.
Le quotidien Al Akhbar souligne que les membres contestataires évoquent de graves dysfonctionnements dans la gestion de la ville, notamment dans les secteurs de l’hygiène, de l’éclairage public et du transport public. Autant dire, ajoutent-ils à l’adresse du wali, que le maintien du maire à son poste risque d'aggraver la situation et attiser des tensions qui pourraient déboucher sur une rupture entre les composantes du conseil dans les prochains jours, avec l’approche de la session ordinaire.
Parmi les dossiers soulevés par la requête adressée au wali de la région de Tanger-Tétouan- Al Hoceima, figure le problème de la délégation des signatures à cause du manque de confiance qui règne au sein des partis composant le conseil de la commune. Le maire a accordé la présidence de certaines commissions à ses proches et en a gelé d’autres. Ce qui a suscité beaucoup de suspicions chez les conseillers contestataires qui s’interrogent sur les raisons qui poussent le maire à entraver la bonne marche de plusieurs secteurs vitaux du conseil de la ville de Tanger.