Nous avons entamé les dix derniers jours du mois sacré, mais la polémique autour de la charité ramadanesque fait toujours polémique.A Tanger, écrit Assabah dans son édition de ce jeudi 30 juin, le wali Mohamed Yaacoubi a été sommé, par sa hiérarchie (le ministère de l’Intérieur), de s’expliquer quant à l’initiative prise par le président PJD de l’arrondissement de Béni Makada de distribuer des aides alimentaires aux citoyens nécessiteux malgré de fermes consignes des autorités à ce sujet.
Rappelons que bien avant le début du mois sacré, le ministère de l’Intérieur avait interdit la distribution de denrées alimentaires par les partis ou les ONG qui en sont proches. L’objectif est d’éviter toute exploitation de ces aides à des fins électorales, sachant que notre pays organisera un scrutin législatif décisif le 7 octobre prochain.
Selon Assabah, le président islamiste de l’arrondissement de Béni Makada a fait fi des consignes de l’Intérieur et a mobilisé un budget de 720.000 DH dédié à financer deux cents packs alimentaires distribués aux familles nécessiteuses.
A en croire le journal, cette démarche n’a pas seulement mis le wali de Tanger dans l’embarras, mais a également suscité la stupeur des présidents des autres arrondissements de la ville du Détroit (majoritairement dirigés par le PJD) qui n’avaient pas prévu un seul centime pour la rubrique «charité ramadanesque».Ceci, sans parler des acerbes critiques des autres composantes politiques actives à Tanger qui n’ont pas caché leur colère de voir le PJD se lancer dans une entreprise qu’il a toujours condamnée quand il cherchait une place au soleil dans cette ville.