Un événement éminemment symbolique s’est déroulé dans les artères de Damas: les autorités syriennes ont fermé des locaux, naguère dévolus aux mercenaires du Polisario.
Cette scène dépasse l’anecdote administrative, car elle cristallise, à maints égards, l’effondrement d’un édifice géopolitique patiemment orchestré par l’Algérie, bastion régional du projet des Mollahs.
Les manœuvres algériennes visant à occulter cette alliance prohibée, notamment via l’instrumentalisation du régime de Bachar El-Assad, se sont évanouies avec la chute du dictateur, dévoilant au grand jour les rouages de cette collusion, rapporte Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du 29 mai.
Contrairement à la diplomatie clandestine pratiquée par le régime militaire algérien, la fermeture des repaires séparatistes s’est accomplie sous le regard officiel d’une délégation marocaine, actant ainsi la fin de cette présence illégitime en terre syrienne.
Cet acte met fin à un projet séparatiste érigé en fonds de commerce par le régime déchu, alimenté par les deniers algériens dilapidés au mépris des intérêts du peuple voisin.
Cette normalisation marocco-syrienne souligne avec éclat le contraste des approches diplomatiques: d’un côté, la politique proactive et constante du Roi Mohammed VI, de l’autre, l’opportunisme éphémère d’Alger, dont l’implication dans les tragédies syriennes, aux côtés de soldats algériens et des milices du Polisario, fut justifiée par des prétextes fallacieux.
À l’instar de ses échecs au Mali et au Niger, le pari algérien sur El-Assad s’est mué en débâcle stratégique après la déroute du tyran.
Tandis que les initiatives marocaines –réunion des «Amis de la Syrie» dès 2012, visite historique du Roi Mohammed VI au camp de Zaâtari, retrait diplomatique précoce de Damas et déploiement d’un hôpital de campagne– sont aujourd’hui saluées par un peuple syrien recouvrant sa liberté.
L’hommage, appuyé, du cheikh Mohamed Yacoubi, figure de l’opposition à Assad, en atteste, relaie Al Ahdath Al Maghribia.
Cette reconfiguration syrienne a été perçue par Jeune Afrique comme un tournant aux répercussions régionales majeures, transcende la simple normalisation relationnelle.
Elle réintroduit stratégiquement la question du Sahara marocain, demeurée en suspens durant les années de rupture, dans cet échiquier diplomatique, renaissant.







