"Des démissions collectives secouent le syndicat d'Amaoui", titre Assabah qui, dans sa version de ce jeudi 14 décembre, précise que "plus de 100 membres issus de la section du ministère des Finances ont pris leur distance avec le syndicat-mère".
"Depuis mardi dernier, la CDT n'a plus de bras au sein du département des Finances où 25 bureaux ont tous présenté leur démission à la direction centrale", indique encore le journal. Cette rébellion a été déclenchée pour dénoncer l'immixtion de la CDT-mère dans les affaires internes de sa section des finances. Les démissionnaires ont ainsi condamné les interventions du bureau exécutif de la CDT, lors d'un récent débat qui a porté sur la désignation des délégués devant siéger au sein de la commission de contrôle relevant de l'Association des oeuvres sociales du ministère de l'Economie et des finances.
Assabah annonce ainsi la démission "irrévocable" du secrétaire général de la section CDT-finances, Ibrahim Saadine, qui a de même quitté toutes les instances nationales de ce syndicat. D'autres cadres ont d'ailleurs suivi la même voie.
Ibrahim Saadine confie ne pas avoir digéré l'appel d'un dirigeant de la CDT qui lui a enjoint de reporter à une date ultérieure une réunion de la commission de contrôle relevant des oeuvres sociales du ministère des Finances. Il dit avoir été indigné de voir ce responsable syndical de Casablanca demander au ministère des Finances, en cette année 2017, de réintégrer au sein de cette commission de contrôle une militante CDT dont l'adhésion avait été gélée.
"Cette pression est devenue inacceptable, c'est une violation flagrante des dispositions de la loi 82/12 organisant les oeuvres sociales", regrette Ibrahim Saadine qui précise que sa section est la seule habilitée à désigner le représentant syndical au sein de la commission de contrôle. "La décision de couper tout lien avec la CDT de Casablanca a été prise samedi dernier, à Rabat, lors d'une réunion de la section syndicale des finances", précise Ibrahim Saadine.