A peine les élections du 8 septembre dernier étaient-elles achevées que Zineb El Adaoui sortait déjà la calculette pour passer au crible les subventions étatiques accordées aux partis politiques. La nouvelle première présidente de la Cour des comptes a exhorté les 31 partis politiques ayant participé aux derniers rendez-vous électoraux à lever le voile sur les dépenses des subventions étatiques reçues pour leurs campagnes électorales.
Dans sa livraison du 14 septembre, Assabah relève que Zineb El Adaoui s’est adressée aux partis politiques, via un courrier, en vue d’organiser une rencontre. Son objectif? Sensibiliser les leaders, les dirigeants et les candidats des différentes formations politiques à l’importance du respect de la loi relatives aux dépenses des subventions étatiques.
Pour le successeur de Driss Jettou à la tête de la Cour des comptes, il est tout aussi important d’accompagner ces montants de documents certifiés par des comptables assermentés, afin d’éviter toute manipulation ou "gonflement" des factures, comme cela avait été le cas lors de précédentes échéances électorales.
Pour rappel, les décrets fixant la contribution de l’Etat aux campagnes électorales ont été publiés début juin au Bulletin officiel. 160 millions de dirhams ont ainsi été versés aux partis politiques participant aux élections générales de la Chambre des représentants, tandis que 180 millions de dirhams ont été alloués aux formations participant aux élections communales (100 millions) et régionales (80 millions).
Quant à la contribution de l’Etat aux partis politiques participant aux élections de la Chambre des conseillers, elle est fixée à 20 millions de dirhams: 12 millions de dirhams aux partis politiques et 8 millions aux organisations syndicales.
Lors de cette rencontre prévue avec les différents partis politiques, la première présidente de la Cour des comptes, Zineb El Adaoui, expliquera les modalités de dépôt des états financiers liés aux campagnes électorales.
Dans un rapport publié début 2020, la Cour des comptes avait passé au crible les comptes des partis politiques au titre de l’exercice 2018. L'institution, alors dirigée par Driss Jettou, affirmait que vingt partis politiques n’avaient pas procédé à la restitution au Trésor d’un montant global de l’ordre de 20,82 millions de dirhams. Ce chiffre correspond à des montants de soutien non utilisés ou n’ayant pas été appuyés par des pièces justificatives entre 2011 et 2018.