Studio Le360. Le maintien, ou pas, de Nabil Benabdallah à la tête du PPS est l'affaire des militants, selon un dirigeant

A droite, Abderrahim Bensar, membre du bureau politique du PPS, invité de l'émission Studio Le360.

A droite, Abderrahim Bensar, membre du bureau politique du PPS, invité de l'émission Studio Le360. . Le360

Le 14/10/2022 à 13h14

VidéoMaintenir ou écarter Nabil Benabdallah du poste de secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS) est une affaire interne dont le congrès ordinaire du 11 novembre 2022 constitue «un acte souverain», a déclaré Abderrahim Bensar, membre du bureau politique de ce parti, dans un entretien avec Le360.

Invité à l'émission Studio Le360, alors que le PPS se prépare à organiser son 11e congrès, Abderrahim Bensar s’est emporté lorsqu’il a été question de savoir si l’actuel numéro un du parti, Nabil Benabdallah, allait briguer un quatrième mandat consécutif. «D’abord Benabdallah n’est toujours pas candidat et il n’est pas candidat à sa propre succession. Sa candidature, ou celle d’un autre, relève uniquement de la volonté des militants». Il s’agit, selon lui, «d’une affaire interne et d’une question de souveraineté qui ne dépendent que des congressistes».

Pour Abderrahim Bensar, président de la commission préparatoire du Congrès, les militants «ont le libre choix de désigner et d’élire qui ils veulent».

Récemment, le patron du PPS a fait savoir, dans une sortie médiatique, qu’il ne se portera pas candidat, sauf s'il était réclamé à l’unanimité par les 1.500 participants attendus à ce Congrès dont les travaux sont prévus les 11, 12 et 13 novembre 2022 à Bouznika, à 45 km au sud de Rabat. 

Selon le président de la commission préparatoire du Congrès, plusieurs partis de gauche de pays étrangers, comme les partis communistes de Russie et de France, ont été invités à participer à cette rencontre durant laquelle un document politique, considéré comme une feuille de route, sera présenté aux congressistes.

«Nous allons insister sur la nécessité de consolider le processus démocratique dans notre pays, c’est un choix irréversible, sachant que le gouvernement actuel a relégué au second plan cette priorité», a martelé le bras droit de Nabil Benabdallah.

«Nous allons également évaluer le bilan du gouvernement dont nous jugeons les actions insuffisantes pour préserver le pouvoir d’achat des citoyens», a-t-il affirmé.

Lors de cet entretien, Abderrahim Bensar a, par ailleurs, balayé d’un revers de la main les critiques selon lesquelles son parti n’inciterait pas à l’adhésion des jeunes, ni à leur octroyer des postes de responsabilité.

«Nous avons de nombreux militants jeunes qui agissent dans un parti démocratique où les droits sont acquis. Il faut savoir que la plupart des membres du bureau politique sont des jeunes», a conclu ce dirigeant du PPS.

Par Mohamed Chakir Alaoui avec Khalil Essalak et Brahim Moussaid
Le 14/10/2022 à 13h14