Le Polisario, avec l'aide de son sponsor algérien, avait engagé un fort pari sur les Jeux olympiques de Rio de Janeiro pour mettre en avant le fameux "droit du peuple sahraoui à l'autodétermination". Mais cette manoeuvre a buté contre un "NON" franc et catégorique de la part du Comité international olympique (CIO) et du Haut-commissariat aux réfugiés (HCR, ONU), qui se sont opposés à toute représentation du front séparatiste parmi la délégation des "sportifs réfugiés", la première en son genre dans l'histoire des JO.
Un refus que le Polisario attribue officieusement à de prétendues "pressions" exercées par le Maroc sur le CIO et le HCR. Circulez, il n'y a rien à voir. A part que ce statut de "réfugiés" revendiqué par le Polisario au profit de Sahraouis n'en est pas un. Pour peu qu'Alger lève le siège autour des camps de concentration à Tindouf, aucun Sahraoui marocain digne de ce nom n'y restera un seul jour. Une réalité qu'Alger ne sait que trop; n'est-ce pas là d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles elle continue de refuser le recensement de la population de Tindouf, malgré la demande insistante du Haut comité aux réfugiés (HCR) et les appels répétitifs du Conseil de sécurité?
C'est un secret de polichinelle: les camps de concentration installés au sud de Tindouf contiennent en tout et pour tout 40.000 personnes, -l'équivalent des habitants d'un quartier à Casablanca!-, alors que le reste est constitué de Sahraouis originaires du sud algérien, de la Mauritanie, voire du Niger et du Mali.
Voilà une vérité assourdissante dont le CIO et le HCR, pas plus d'ailleurs que le Conseil de sécurité, ou plus encore l'Union européenne, ne sont pas dupes. Le veto opposé par le CIO et le HCR à toute présence "symbolique" du Polisario parmi les "sportifs réfugiés" syriens, du Sud-Soudan, ou du Congo, se justifie ainsi à tous points de vue.