Les produits subventionnés par la caisse de compensation sont de nouveau au cœur des polémiques. A ce propos, les bonbonnes de gaz auraient été manipulées par certaines entreprises afin de diminuer le nombre de litres de gaz, tout en maintenant le même prix de vente.
La question a été soulevée au sein du Parlement, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du mardi 18 avril. C’est le président du groupe des députés harakis à la première Chambre du Parlement, Driss Sentissi, qui a soulevé dans une question écrite que «certaines entreprises auraient procédé à des modifications pour diminuer le nombre de litres de gaz dans les bouteilles tout en maintenant le prix».
Il s’est également interrogé sur «le processus des carburants, de l’importation à la commercialisation, en passant par le contrôle». Dans la même question, indiquent les sources du quotidien, Driss Sentissi a soulevé la question du stockage du gasoil au niveau de certaines régions, s’interrogeant sur la légalité de cette formule de dépôt régional. A ce propos, la question du président du groupe des députés de l’Epi a fait allusion au mélange de l’eau et du gasoil dans certaines stations-service, fait savoir la même source.
Dans sa réponse, poursuit le quotidien, la ministre de tutelle a révélé que «les carburants commercialisés par deux stations-service au niveau de la région de Casablanca-Settat n’étaient pas conformes aux normes internationales», d’après les résultats des analyses effectuées sur des échantillons prélevés dans ces stations par le Laboratoire National de l’Energie et des Mines. L’affaire a été transférée à la justice, a ajouté la ministre de tutelle.
Le président de la Fédération nationale des propriétaires, commerçants et gérants de stations-service au Maroc, Jamal Zrikem, a salué le rôle du département de tutelle et les campagnes menées par les différents services sécuritaires pour combattre le phénomène. Ces campagnes ont permis, dans la région de l’Oriental, l’interpellation de 18 personnes pour leur implication dans des affaires de fraudes et de contrebande, rappelle le quotidien.