Selon les conclusions d’une étude que le quotidien Assabah présente dans son édition du mercredi 30 juin, un sondage vient de montrer qu’un quart des personnes sondées sont actives dans le domaine politique, alors que plus d’un autre quart suit de très près les affaires politiques dans le pays.
En résumant ces chiffres, le chercheur Mustapha Taj, auteur de ladite étude qui tient lieu de thèse pour l’obtention d’un doctorat en droit public, estime qu’ils sont 54,7% parmi les jeunes sondés à s’intéresser ou pratiquer, d’une manière ou d’une autre, la politique au Maroc.
Cependant, et à la veille des élections qui auront lieu dans les tout prochains mois, 30,7 des sondés y participeront chacun selon sa chapelle politique. En d’autres termes, la question se pose de savoir pourquoi 70% des jeunes marocains n’appartiennent à aucun des quelque 34 partis qui participent aux élections. Surtout que l’échantillon représentatif choisi, dont l’âge est compris entre 18 et 40 ans, se compose de 1.189 jeunes vivant en milieu urbain et 308 en milieu rural, dont 76,5% ont un niveau universitaire, 12,1% un niveau secondaire… et 0,7% un niveau primaire.
Concernant les questionnaire, 44,7% des 1.516 sondés ont répondu qu’ils ne faisaient pas confiance aux partis politiques, alors que 63,4% disent n’appartenir à aucun parti politique. Le chercheur en conclut que cette situation suffit à elle seule à expliquer le taux d’abstention élevé enregistré lors des élections passées, précisant que les jeunes attendent surtout un rôle accru de l’Etat pour les aider dans les études, à travers un bon système éducatif, et dans l’entreprenariat, alors que 29% mettent en avant la création de postes d’emploi au sein de la fonction publique.
Plus grave, ajoute Assabah, les jeunes sondés jugent très mal les prochaines élections, estimant qu’elles ne changeront rien, mais prouveront encore une fois l’écart abyssal entre les promesses de développement et les actes sur le terrain. La réforme est le mot-clé qui revient chez les jeunes: réforme sociale (39,1%), réforme économique (28,4), réforme politique (24%), réforme culturelle (8,6%). Mais les secteurs à reformer en priorité restent l’éducation (61,5%), la santé (15,1%) et l’emploi (13,4%).
Selon Assabah, cette étude à mis en exrgue certains positionnement marginaux, comme ceux de ces 3% de jeunes qui préfèrent agir au sein de la société civile pour participer au développement politique du pays, alors que 12,5% estiment que le changement ne peut se faire qu’à travers la protestation dans la rue. Ce que réfutent 44% de jeunes, qui estiment que la participation politique est le meilleur moyen pour les jeunes de s’inscrire dans la dynamique de développement du pays. Même si 44,7% de jeunes ne font aucune confiance aux partis politiques, ils affirment que c’est parce qu’ils n’ont pas trouvé le «bon» parti qui leur convient, n’ont pas le temps pour faire de la politique, ou n’aiment pas cette dernière.