Le centre de commandement de l’Africom à Stuttgart, en Allemagne, a accueilli récemment une conférence de presse de hauts gradés de l’armée américaine. Akhbar Al Yaoum, qui a couvert la conférence, rapporte dans les pages intérieures de son édition du 10 juin courant les grandes lignes de la politique américaine en Libye et en Afrique. Un gradé américain a ainsi assuré à la presse africaine et étrangère que «le commandement militaire américain en Afrique suit avec intérêt la nouvelle rencontre de Skhirate et espère la constitution d’un nouveau gouvernement pour poursuivre la coopération militaire avec ce pays».
Nouvelle chance pour la paixL’intérêt des américains s’explique par la quatrième mouture de compromis proposée, lundi dernier, par l’émissaire des Nations Unies pour la Libye, l’Espagnol Bernadino Leon, aux différentes parties. Bernardino, dans une allocution émouvante, a appelé les parties à adopter cette mouture pour faire taire les bouches des fusils qui ont causé destruction et douleurs innombrables. La nouvelle mouture propose de désigner un gouvernement d’union nationale dont la capitale sera Tripoli et qui sera dirigé par un Premier ministre et deux vice-premiers ministres représentant les différentes parties. La prise de décision devra se faire par consensus entre ces trois personnes. Le gouvernement aura un mandat d’un an renouvelable avant de céder la place à un gouvernement élu par les urnes, après adoption d’une constitution.
Garantir la stabilité régionaleLe même haut gradé a ajouté que l’Africom «traite en globalité avec les pays africains, mais chaque pays a ses spécificités». Interpellé sur la partie qui bénéficie du soutien des Etats-Unis, le responsable a été catégorique. Seule l’autorité légitime et reconnue internationalement à Tobrouk sera épaulée par le pays de l’oncle Sam qui, pour le moment, se contente de planifier. «Nous attendons les résultats des négociations de Skhirate et la constitution d’un nouveau gouvernement pour poursuivre la coopération militaire pleine et entière», a affirmé le haut responsable.Chuck Prichard, porte-parole de l’Africom, a précisé que les interventions de l’Africom se font à la demande des 53 pays africains et en concertation avec eux. Sous couvert d’anonymat, un autre responsable a indiqué que l’objectif de l’Africom est la lutte contre le terrorisme et le commerce illégal, le contrôle des frontières et le renforcement des capacités défensives des pays africains.