Pour les populations sahraouies séquestrées à Tindouf, il ne fait plus aucun doute que l’Algérie et le Polisario les utilisent comme fonds de commerce, en leur vendant des chimères dans le seul but de nuire au Maroc. C’est ce qui explique que la grogne dans les camps va crescendo ces derniers temps. Après l’affaire des centaines de tonnes de carburant gracieusement offertes par l’Algérie et qu’une poignée de dirigeants du Polisario se partage chaque mois, voilà qu’un autre financement algérien, en espèces sonnantes et trébuchantes celui-là, fait scandale à Tindouf.
Selon le quotidien Al Ahdath Al Maghribia du lundi 21 janvier, c’est un sit-in, dirigé par un membre du prétendu parlement du Polisario, qui vient d’exiger de faire la lumière sur 57 milliards de centimes algériens (2,5 millions d’euros), destinés aux populations des camps et que les dirigeants du Polisario auraient détournés. Ce sit-in est intervenu après une séance dudit parlement qui examinait la «loi de finances 2019» et qui a finalement divulgué que c’est bien l’Etat algérien qui finance le Polisario qui, à son tour, partage entre ses dirigeants ce financement prétendu destiné aux «réfugiés sahraouis».
Qualifiant les dirigeants du Polisario de «mafia du détournement», le meneur du sit-in, Dieh En-Noucha pour ne pas le nommer, est connu pour avoir déjà mené plusieurs actions pour dénoncer l’accaparement puis le détournement et la commercialisation de l’aide internationale par cette même mafia.
Selon le journal, les contestations que connaissent actuellement les camps de Tindouf risquent de peser sur le prochain congrès du mouvement séparatiste qui a été reculé jusqu’à l’automne prochain. Même si Brahim Ghali est assuré d’encaisser d’autres financements algériens en vue d’acheter les consciences dans les camps de Tindouf, la future échéance risque de ne pas être de tout repos, puisque le Polisario est en perte de vitesse non seulement dans les camps de Tindouf, mais il a également perdu le peu de visibilité qu’il avait sur le plan international.
Son mentor algérien n'est pas mieux lôti puisqu'il est pris lui aussi la main dans le sac. Car ce dernier sit-in est une preuve supplémentaire que c'est bien Alger qui fait vivre le Polisario en le finançant, en l'hébergeant, en l'armant, et en en faisant une marionnette diplomatique.