Les ennuis de Yassine Radi n’en finissent plus. Déjà impliqué dans une affaire judiciaire après une soirée qui avait mal tourné dans sa villa à Rabat, il vient aujourd’hui d’être assuré de la perte de son poste dans la commune de Sidi Slimane. La Cour d’appel administrative de Rabat vient d’entériner le limogeage de l’élu de l’Union constitutionnelle (UC), et qui assurait la présidence du conseil communal. Cela fait suite à une action en justice initiée par le gouverneur de la province, et qui avait déjà donné lieu à un jugement semblable en première instance.
C’est Al Akhbar qui rapporte les détails de ce dossier dans son numéro daté des 27/28 septembre. Selon le quotidien, la Brigade régionale de la police judiciaire de Rabat entamera incessamment l’audition des responsables pointés du doigt par un rapport d’audit sur les dysfonctionnements dont souffrait la commune. Parmi ces derniers, ajoute le journal, figure l’ancien président du conseil communal, Tarik Laaroussi. Une bonne partie des dysfonctionnements relevés dans le rapport remontent à la période où il gérait la commune.
Pour ce qui est de l’élu du l’UC, Al Akhbar souligne que la dernière décision de la cour d’appel administrative a déjà été transmise aux parties concernées, afin de la notifier à la Cour constitutionnelle qui devrait à son tour priver Yassine Radi de son siège de député. Cela donnerait logiquement lieu à de nouvelles élections pour le remplacer. C’est ce qui a d’ailleurs créé une mobilisation importante des élus de la province de Sidi Slimane ces derniers jours. Selon Al Akhbar, deux personnalités politiques de la région anticipent déjà ces élections, et ont entamé les premiers «échauffements» de ce qui sera une lutte acharnée pour récupérer le siège de Yassine Radi.
Sur ce même registre, ajoute le quotidien, l’Union constitutionnelle se retrouve aujourd’hui face à un tournant, car ces élections partielles seront une occasion de confirmer, ou non, la mainmise du parti du Cheval sur la scène politique de la province de Sidi Slimane. En effet, en plus du conseil communal, le parti préside également le conseil provincial, ainsi qu’un grand nombre de communes, y compris en milieu rural. De plus, plusieurs sièges au niveau des chambres professionnelles sont occupés par des représentants de l’UC.
Mais asseoir cette dominance lors de ces élections partielles ne devrait pas être chose acquise, puisque Abdelouahed Khallouki, le candidat de l’UC, devrait avoir face à lui une autre pointure de la scène politique dans la province, en la personne de Lahcen Aouad et qui lui porte les couleurs du PAM. Ce dernier devrait miser sur la forte présence de son parti dans plusieurs communes rurales de Sidi Yahya El Gharb. En d’autres termes, un beau combat en perspective pour le siège de Yassine Radi.