Les Conseils d’arrondissement de Salé sont actuellement le théâtre d’un climat de profonde confusion et d’inanité, nourri par des dissensions politiques croissantes au sein des majorités qui les dirigent. «Ces antagonismes, latents depuis les premiers mois du mandat en cours, ont directement entravé l’avancement des travaux et la gestion des dossiers prioritaires pour les citoyens», rapporte Al Akhbar dans son édition du mardi 9 septembre. Ces tensions dégénèrent régulièrement en altercations verbales lors des sessions publiques, où les conseillers se renvoient mutuellement l’accusation d’entraver les projets et de retarder les programmes.
Cette atmosphère délétère a instillé une crise de confiance durable entre les acteurs politiques, bouleversant les attentes légitimes des habitants. Les racines de cette crise plongent dans des conflits liés à la répartition des postes au sein des commissions permanentes et à la définition des priorités d’action. Certains arrondissements ont vu éclater des désaccords profonds concernant le déblocage de crédits financiers dédiés à des projets d’infrastructures essentiels, tels que la réhabilitation des voies de circulation, la rénovation de l’éclairage public ou l’aménagement d’équipements sportifs et culturels.
Loin d’être des espaces de consensus autour des enjeux de développement, ces réunions se sont transformées en arènes de rivalités politiques, au point que certains élus ont choisi de se retirer pour protester contre des décisions, perçues comme unilatérales, et la marginalisation systématique de leurs propositions.
«L’arrondissement de Laayayda constitue l’épicentre de cette crise. Son président, Ahmed Soufiani (RNI), se trouve dans l’incapacité de réunir le quorum nécessaire à la tenue des sessions, ayant perdu le soutien de sa majorité», note Al Akhbar. Des sources internes indiquent que certains conseillers contestent ouvertement sa gestion des affaires locales, dénonçant également l’ingérence de l’autorité de tutelle et l’exploitation de certains événements à des fins de campagne électorale prématurée.
Dans un contexte plus large, des sources au sein du conseil communal de Salé alertent sur les retards accumulés dans l’exécution des projets phares du programme d’action 2022-2027. Elles pointent également l’émergence de dysfonctionnements critiques dans la gestion de secteurs vitaux, tels que la propreté, l’entretien des espaces verts et la maintenance des routes, symptômes tangibles d’une gouvernance en plein désarroi.








