Rien ne va plus dans les rangs de «l’armée» du Polisario. Le signe le plus patent en est que, ne serait-ce que le week-end dernier, pas moins de deux manifestations ont eu lieu dans les camps de Tindouf, afin de dénoncer tant les conditions de travail et de vie des membres de la troupe armée du front séparatiste, que le triste sort réservé à ceux qui se trouvent en état «d’incapacité».
C’est ainsi que des éléments de cette troupe armée ont observé, samedi dernier, un sit-in devant le siège du soi-disant «ministère de la défense» de la pseudo-Rasd. Au centre de toute leur colère, le non-paiement de leurs salaires…Depuis plus de 8 mois. Les manifestants n’ont d'ailleurs pas hésité à bloquer la route menant vers cet édifice en utilisant un véhicule et des pneus.
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Autre motif de colère, autre manifestation: celle des membres de la famille d’Aamar Anay, qui exerçait de son vivant à la "5e région militaire" des séparatistes, et qui est décédé dans d’obscures circonstances, sans qu’aucune aide ne lui soit apportée.
C’est pour dénoncer cet état de fait que sa famille s’est mobilisée hier, dimanche 13 janvier 2019, en organisant un rassemblement devant le siège de ce «ministère» et en affichant sur leur véhicule une banderole réclamant que les responsables du décès de leur proche soient poursuivis.
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Aamar Anay souffrait de maux de ventre quand il a été alité, 4 jours durant, dans l’infirmerie de la région militaire précitée. Durant ces quatre journées, il n’a reçu aucun soin, nous affirment nos sources. Il a même dû se déplacer par ses propres moyens aux camps de Tindouf, où il a rendu l'âme quelques heures après son arrivée au domicile familial.
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Ces mêmes sources nous précisent que la seule ambulance dont dispose la «5e région militaire», a été mise par le commandant de cette structure militaire du polisario, Taleb Aammidih, à la disposition de certains de ses inconditionnels pour ramasser -tenez-vous bien- des truffes, en rase campagne, qu’il revend ensuite à des commerçants algériens.
Et pendant ce temps, toute une population reste livrée à elle-même, et si même les troupes n’ont désormais plus droit à rien, c’est bien que le soulèvement n’est plus très loin.