Salafistes graciés: quel parti les recrutera?

Le360

Revue de presseKiosque360. Quel parti réussira donc à recruter les salafistes graciés? Beaucoup leur font en effet les yeux doux. La concurrence bat son plein. Mohamed Khalidi, SG du PRV, dénonce une exploitation de la condition de ces salafistes.

Le 20/01/2016 à 00h07

Plusieurs partis présentent leurs offres aux salafistes graciés. Mohamed Khalidi, secrétaire général du parti Renaissance et Vertu, dénonce une concurrence malsaine, entre structures politiques, pour le recrutement de ces anciens détenus impliqués, par le passé, dans des affaires de terrorisme, rapporte Al Akhbar dans sa livraison de ce mercredi 20 janvier.Suite à une réunion avec le président du Parti des nouveaux démocrates, Mohamed Darif, et à la décision de Mahmoud Archan, fondateur du Mouvement démocratique social, de les intégrer dans sa structure, Khalidi affirme, dans un entretien accordé à Al Akhbar, que les salafistes, qui cherchent à se défaire d'anciens stigmates en intégrant légalement le champ politique, font l'objet d'abus.

Le SG du PRV a souligné que son parti avait été le premier à demander la libération des détenus salafistes, ainsi que de tous les détenus islamistes, expliquant que cette initiative avait donné lieu à une visite en prison, bien avant leur libération, pour débattre avec eux de plusieurs sujets dont, notamment, leur intégration dans la vie politique. Du coup, renchérit Khalidi lors de cet entretien, le PRV «est le plus à même de les accueillir, sachant qu’il avait déjà accueilli Mohamed Fizazi et Mohamed Abdelouahab Rafiki, dit Abou Hafs, qui occupe le poste de SG adjoint du parti».

A l’approche des échéances législatives prochaines, plusieurs partis multiplient leurs contacts pour s’assurer de l’adhésion des salafistes graciés, bien que certaines sources, citées par Al Akhbar, croient savoir que le parti de la balance penche plutôt du côté du MDS du Commissaire Archan, suite à une médiation effectuée par l’ancien détenu salafiste Abdelkarim Chadili.

Par Mustapha Nouri
Le 20/01/2016 à 00h07